La situation semble se stabiliser dans les Ehpad, les visites sont désormais autorisées. 1:06
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Virginie Salmen , modifié à
Les Ehpad ont déploré près de 8.500 décès en raison du coronavirus. Mais après 41 jours de confinement, la situation semble se stabiliser dans les établissements, qui doivent désormais anticiper les semaines qui viennent.

Le pire de la crise sanitaire semble passé dans les Ehpad, où 8.564 personnes sont mortes à cause du coronavirus. Le nombre quotidien de décès diminue désormais de jour en jour dans ces établissements particulièrement à risque : selon Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, 82% des décès surviennent chez les plus de 70 ans. Europe 1 fait le point sur ce que l'on sait de cette amélioration. 

Des cas de Covid-19 dans un Ehpad sur deux environ

D'abord, les Ehpad n'ont pas tous été touchés par le virus. Un peu moins de la moitié des maisons de retraite, 45%, ont eu au moins un cas de Covid. Les 55% restants, notamment dans les régions peu infectées semblent épargnés, ou avec des cas asymptomatiques.

En effet, les campagnes de tests menées de façon assez disparates dans les Ehpad révèlent un nombre conséquent de cas asymptomatiques chez le personnel, mais aussi chez les résidents et ce malgré leur sensibilité au virus. A ce stade, le taux de mortalité se situe autour d'1% des 700.000 pensionnaires d'Ehpad.

Vigilance dans les mois qui viennent

Certains Ehpad se débattent encore avec plusieurs cas de Covid parmi leurs résidents, mais la pression générale diminue selon les directeurs d'Ehpad. Témoins de cette accalmie : le 15 n'est plus saturé, les transferts à l'hôpital ont pu reprendre et les tests de dépistage du coronavirus arrivent dans les établissements. Autre symbole, l'autorisation depuis lundi dernier des visites par les proches des pensionnaires.

Le défi est désormais de surveiller l'état des résidents dans les deux à trois mois qui viennent. Les organismes sont fatigués après le stress du confinement et les changements d'habitudes de vie. Le risque de rupture n'est donc pas négligeable et les soignants seront très attentifs à cette période charnière, comme après une canicule.