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Olivier Samain, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Alors que les indicateurs de l'évolution du coronavirus se dégradent, les approvisionnements en gants à usage médical sont de plus en plus compliqués ces dernières semaines. La situation n'est pour autant pas aussi tendue que pour les masques au printemps dernier. 
ENQUÊTE

Certaines professions de santé s'inquiètent, alors que les indicateurs de l'évolution du coronavirus repartent à la hausse : faut-il craindre une pénurie de gants à usage médical ? Si la situation n'est pas comparable à celle des masques au printemps dernier, les approvisionnements sont compliqués depuis plusieurs semaines, et le gouvernement suit cela de très près. 

Il y a les secteurs qui se considèrent encore à l'abri, comme l'hôpital. Dix-huit millions de paires de gants sont par exemple disponibles dans les hôpitaux parisiens, ce qui représente 24 jours de consommation. Mais l'inquiétude pointe dans deux professions en particulier : les infirmiers libéraux et les laboratoires, qui font les fameux tests PCR. Là, les gants sont indispensables, à raison d'une paire par patient testé. Et pour en trouver, c'est parfois la débrouille. 

Une explosion des prix

Ailleurs, on en revient aux bonnes vieilles pratiques. "On commence à voir certains professionnels de santé renoncer à l'achat de gants en utilisant des alternatives", comme le lavage de mains ou l'utilisation de gel hydroalcoolique avant de pratiquer un acte, explique Hervé Liebermann, patron de LCH Medical Group, l'un des principaux fournisseurs français d'équipements médicaux.

"Les dentistes, les professions libérales, mais aussi des Ehpad... Certains acheteurs peuvent se permettre de dire : 'je n'achète pas, ou j'achète moins'", poursuit-il. Il faut dire que le prix des gants fait réfléchir : entre février et aujourd'hui, sous l'effet de l'explosion de la demande mondiale, il a été multiplié par quatre et demi.