Des vitres en plexiglas vont être installées sur le comptoir de nombreuses pharmacies pour éviter tout risque de contamination 1:22
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Benjamin Peter, édité par Ariel Guez , modifié à
Alors que la France connait une pénurie de masques de protection, de nombreux pharmaciens se retrouvent confrontés à un afflux de clients, parfois porteurs des symptômes du Covid-19. Pour assurer leur sécurité, des vitres en plexiglas pourraient être installées sur leurs comptoirs. Plus de 600 pièces ont déjà été envoyées à travers la France.

Face au coronavirus, les pharmaciens sont en première ligne. Ce sont eux qui, pendant cette période de confinement, rentrent en contact avec de potentiels contaminés, alors que la France connaît dans le même temps une forte pénurie de masques de protection. Parce qu'il voulait continuer à travailler dans sa pharmacie en toute sécurité, Thibaud Tchilinguirian a contacté l'entreprise "Découpe Laser" proche de chez lui dans les Alpes-Maritimes, avec une idée bien précise en tête.

"Un hygiaphone des temps modernes"

Quelques ajustements plus tard, il a reçu une vitre en plexiglas, qu'il va installer dans son établissement. "C'est un hygiaphone des temps modernes", s'enthousiasme-t-il. "En plus de la barrière d'un mètre qu'on nous a demandé de respecter par rapport aux patients, je suis derrière le plexiglas : ça me protège d'éventuels postillons", explique le pharmacien. "Il ne faut pas que les équipes, qui viennent de bon cœur, soient mises en danger parce qu'on n'a pas les protections nécessaires", poursuit-il. 

Pour en faire profiter les autres, Thibaud Tchilinguirian a contacté le "comptoir des pharmacies", un site internet basé à Toulouse, et destiné aux professionnels qui se chargent de la distribution. Depuis, les commandes arrivent de toute la France.

"On a trouvé notre façon de se rendre utile pour cette guerre"

"Ça fait trois jours qu'on n'arrête pas", lâche Loïc Fernandez, un des concepteurs. "Notre fournisseur nous fait le meilleur prix qu'il peut et on a la chance d'avoir des salariés qui ont voulu se rendre utiles", explique-t-il. Au début du confinement, ses employés avaient été placés en chômage partiel "mais on les a rappelés". "On a trouvé notre façon de se rendre utile pour cette guerre". 

Déjà 600 pièces ont été expédiées, 400 autres devraient l'être très vite. Mais victime de son succès, la production des "hygiaphones des temps modernes" pourrait être stoppée. Car la matière première, des plaques en polycarbonate, commence à manquer, malgré le fait que les stocks en réserve soient intégralement consacrés à la production.