Coronavirus: des parents d'élèves réclament en justice l'ouverture de toutes les écoles d'Aubervilliers

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avec AFP
Dans leur référé (procédure d'urgence) déposé lundi, les parents d'élèves reprochent à la municipalité communiste des modalités d'accueil qui ne permettent "qu'à un nombre trop restreint d'enfants d'aller à l'école", ce qui constitue selon eux une "atteinte illégale" à l'éducation.

Un collectif de parents d'élèves d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a déposé un recours devant le tribunal administratif de Montreuil pour demander la réouverture de "l'ensemble" des écoles primaires et un accueil plus régulier des enfants, a-t-on appris mardi. "On réclame un assouplissement des ouvertures pour permettre à un plus grand nombre d'élèves d'aller à l'école et plus souvent", a expliqué à l'AFP Élodie Brunel, membre de ce collectif "apolitique" qui rassemble une quinzaine de parents d'élèves élus, dans différentes écoles. Une audience doit se tenir mercredi après-midi devant le tribunal administratif.

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Le maire tente de rassurer, mais...

Dans leur référé (procédure d'urgence) déposé lundi, les parents d'élèves reprochent à la municipalité communiste des modalités d'accueil qui ne permettent "qu'à un nombre trop restreint d'enfants d'aller à l'école", ce qui constitue selon eux une "atteinte illégale" à l'éducation. Quatorze groupes scolaires rouvraient progressivement à partir de mardi, avec la mise en place d'un système de roulement et de conditions sanitaires drastiques.

 

 

"Tous les enfants pourront être accueillis dans de bonnes conditions grâce à l'action des services municipaux et de l'Éducation nationale si leurs parents le souhaitent", a assuré mardi sur sa page Facebook la maire Meriem Derkaoui, par ailleurs candidate à sa réélection le 28 juin. Mais le collectif de parents d'élèves estime qu'en réalité, de nombreux enfants ne reverront pas plus d'une ou deux fois leur classe en juin. Une organisation incompatible avec la continuité pédagogique et le besoin de "se resociabiliser", dénonce-t-il. La municipalité doit permettre "l'accès à tous les enfants dont les parents sont volontaires à une fréquence régulière sur au moins une moitié de la semaine permettant un suivi pédagogique et un apprentissage plus viable", demande-t-il.