Europe 1 s'est rendu à Sarreguemines pour constater le quotidien des habitants avec le couvre-feu avancé. 1:39
  • Copié
Arthur Helmbacher, édité par Jonathan Grelier
Ce lundi marque le retour au travail et à l'école partout en France. Dans les quinze départements concernés par le couvre-feu avancé à 18 heures, les habitants s'organisent face à cette nouvelle restriction. Europe 1 s'est rendu à Sarreguemines, en Moselle, pour constater le quotidien des riverains.
REPORTAGE

Comme six millions de Françaises et de Français, la ville de Sarreguemines, en Moselle, expérimente le couvre-feu avancé à 18h depuis samedi dernier pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Ce département fait partie des quinze qui doivent respecter cette nouvelle règle. Mais c'est vraiment ce lundi, avec le retour au travail et à l'école que les Sarregueminois ont appris à vivre avec cette restriction. Si certains se disent lassés et exaspérés, tous ne voient pas un changement radical dans leur quotidien, comme a pu le constater Europe 1 sur place.

"Vous avez ces feuilles-là s'il y a un contrôle !"

Pour les parents d'élèves qui viennent récupérer leurs enfants au site périscolaire de la Cité par exemple, rien ne change ou presque. Les animatrices Sihame et Julie sont bien présentes. Mais contrairement à d'habitude, elles distillent quelques conseils. "Vous avez ces feuilles-là pour vous, au cas où, s'il y a un contrôle ! Même pour vous qui habitez loin, ça peut être intéressant." Dans leurs mains, un justificatif de déplacement pour se déplacer au-delà du couvre-feu, après 18h donc. "Pour nous, c'est le seul changement. On est là jusqu'à 18h30, comme d'habitude", précisent les deux femmes.

Marc Zingraff, le maire de Sarreguemines, dit toutefois être confronté à des habitants un peu perdus avec l'accumulation des mesures. "Alors, il y a des questions techniques. J'ai discuté avec une institutrice qui a l'habitude de passer du temps le soir dans son école à tout préparer et qui me posait la question si elle allait pouvoir rentrer plus tard que d'habitude. On n'a pas toujours réponse à tout. D'ici quelques jours, on y verra un peu plus clair", conclut l'élu.