Coronavirus 1:51
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Aurélien Fleurot, édité par
Pour la première étape du déconfinement, à partir du 11 mai, l'offre de transports dans les villes et villages français ne sera pas la même qu'avant le confinement. Et le transport à la demande, qui doit lui aussi s'adapter aux nouvelles mesures de sécurité sanitaire, compte bien profiter de cette nouvelle donne.

À quoi ressembleront les transports en commun après le confinement imposé contre le coronavirus ? À partir du 11 mai, il est "probable" que le port du masque soit obligatoire, comme l'a évoqué Édouard Philippe, et la reprise du trafic sera dans tous les cas progressive. Dans le même temps, un mode de transport se développe de plus en plus : le transport à la demande, qui pourra répondre à des besoins précis.

"Prévoir ses réservations"

Connaître le nombre de places disponibles, calculer un trajet en temps réel… Voilà ce que permet l'algorithme mis en place par Padam Mobility, une société spécialisée. De nombreuses régions l'utilisent, notamment dans les zones où il y a peu de transports en commun. La société reçoit de plus en plus d'appels de collectivités locales qui préparent l'après-confinement : "On va avoir des consignes, du jour au lendemain, sur quelle école ou quelle usine on va pouvoir ouvrir", explique Thibault Lécuyer, son porte-parole.

"Le transport public va devoir s'adapter très, très vite", poursuit le responsable. "C'est en ça que le transport à la demande, qui est un transport sur réservation, avec un logiciel qui permet de garantir et de prévoir ses réservations, est extrêmement pertinent."

Kéolis prône "le port du masque pour tous"

Pour que les voyageurs aient confiance quand ils devront reprendre les transports, la priorité sera sanitaire. "La solution, c'est le port par tout le monde du masque dans les transports publics", affirme Frédéric Baverez, directeur de Kéolis France, qui propose du transport à la demande mais aussi du transport classique en bus, tram et métros dans des dizaines de villes comme Bordeaux, Lyon ou Rennes.

"Dans le même temps", souligne le dirigeant, "on aura une action de nettoyage très renforcée avec des produits virucides, en mettant un fort accent sur tout ce qui sert au confort des voyageurs, comme les barres de maintien, les poignées pour se tenir debout." Comme Kéolis, le Sytral à Lyon, Ile-de-France Mobilités en région parisienne ou encore la SNCF demandent tous que le port du masque soit obligatoire pour réussir le déconfinement.