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Justin Morin édité par Coline Vazquez
Ils sont 42 internes à n'avoir pas pu rentrer chez eux au moment du confinement au lycée de Masseube, entre Toulouse et Pau. Depuis, ils vivent tous ensemble dans leur lycée, dans une atmosphère digne d'une colonie de vacances. "Maintenant, avec le coronavirus on peut vraiment se qualifier de famille", témoigne l'une des élèves au micro d'Europe 1.

Quand certains passent leur confinement cloîtrés chez eux, d'autres le sont dans leur établissement scolaire. C'est le cas de 42 élèves bloqués dans leur lycée du Gers à Masseube, petite bourgade de 1.500 habitants entre Toulouse et Pau. Cette quarantaine d'internes n'ont pas trouvé de solutions pour retourner chez leurs parents au moment du confinement et ont donc dû rester sur le campus. 

"Je reçois des messages qui me disent que j'ai trop de la chance d'être dans mon lycée avec mes copines, tu peux prendre l'air... Donc oui, on a vraiment de la chance", témoigne Emma l'une des élèves, pour Europe 1. "Je me sens très bien ici", confirme Alexis. 

"Quand il fait beau, on va bronzer"

Pour eux, ce sont les vacances. Même si certaines règles sont toujours en vigueur comme la tenue vestimentaire. "On n'est pas en short comme en colo", s'amuse Emma. Pour le reste ça y ressemble beaucoup."On fait du baseball, du football, du jardinage", raconte Alexis. "Moi le matin, je me réveille vers 11 heures, je vais récupérer mes copines, on va se laver. Quand il faut beau, on va bronzer et si on veut regarder un film, si on veut faire des masques, c'est possible", détaille Emma. Un atelier carte de vœux pour les résidents de l'Ehpad d'à côté a été organisé ainsi que des soirées dansantes. 

"Comme on a pas le temps de s'ennuyer, on ne pense pas au virus"

"On a des éducateurs qui sont trop cool et qui sont hyper bienveillants envers nous", assure la jeune fille qui ajoute : "Maintenant avec le coronavirus, on peut vraiment se qualifier de famille. Dès qu'il y en a un qui n'est pas bien, il y aura toujours quelqu'un pour lui remonter le moral". 

Le virus se rappelle toutefois au bon souvenir des adolescents au moment de la prise de température quotidienne, le midi et le soir. Quand ils pensent à la suite aussi : "On se demande si on va reprendre une scolarité normale, si on va rentrer chez nous avant les grandes vacances. Mais de là à s'inquiéter...", lance Emma. "Comme on n'a pas le temps de s'ennuyer on ne pense pas à ça", abonde son camarade.