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Carole Ferry, édité par Ugo Pascolo
Télétravail, distances de sécurité sanitaire... La crise du coronavirus a bousculé de nombreuses habitudes dans les bureaux français, au point de changer la donne de l'immobilier dans ce secteur et de pousser certaines entreprises à changer leur fusil d'épaule. 
DÉCRYPTAGE

Le coronavirus va-t-il mettre un terme à l'ère des open space ? Depuis que certains Français ont timidement repris le chemin des bureaux le 11 mai dernier, de nouvelles habitudes ont fait leur apparition : distance de 4m² par salarié pour éviter des contaminations, sens de circulation... autant de contraintes qui mettent à mal ces grands espaces où s'entassent parfois des certains de salariés depuis les années 1990. Sans oublier qu'avec la crise du Covid-19 beaucoup de Français ont découvert les joies (et les désavantages) du télétravail.

"On a besoin de moins de postes de travail"

"Pour le même nombre de collaborateurs, on a besoin de moins de postes de travail, donc la taille même des bâtiments des entreprises devrait être réduite de façon assez sensible", résume au micro d'Europe 1 le spécialiste de l’aménagement de bureaux, Philippe Morel. Et le phénomène se ressent déjà en Île-de-France, où la location est en baisse de 20% sur un an au premier trimestre, selon le cabinet Knight Franck. 

Moins de mètres carrés utilisés, mais plus d'agréments

"Demain, il y aura sans doute beaucoup moins de mètres carrés utilisés, mais beaucoup plus d'agréments pour les utilisateurs, avec des espaces à deux ou à trois pour travailler de façon ouverte ou confidentielle, des espaces calmes, ou encore des 'phone box'." Poussées par la crise économique qui découle du Covid-19, certaines entreprises pourraient également choisir de déménager dans des zones où le loyer est moins cher. Ce qui reviendrait à sortir des grandes villes et s'éloigner des centres d'influences. 

Des déménagements dans des villes moins chères ? 

Si Paris devrait logiquement figurer en tête des villes françaises affectées, c'est sans compter sur son rayonnement à l'international : une adresse dans la capitale reste encore une vitrine indispensable pour des secteurs comme le luxe, la finance ou même les nouvelles technologies.