"Je ne suis pas surprise parce que je trouve que la population se protège, notamment les personnes d'un certain âge." Si Jacqueline, retraitée croisée sur la plage de Biarritz par Europe 1, ne s'étonne pas du faible taux d'incidence des Pyrénées-Atlantiques, il y aurait pourtant de quoi. Avec seulement 42 cas de coronavirus pour 100.000 habitants, le taux d'incidence est très largement inférieur au taux national qui est de 220,07, selon les données communiquées par le gouvernement.
"On est en deçà de tous les seuils d'alerte"
"Je n'ai pas vu un cas positif de Covid depuis un mois et demi", confirme au micro d'Europe 1 le docteur Guillaume Barrucq. "On est en deçà de tous les seuils d'alerte. Moi, je n'ai pas pris une semaine de vacances depuis le début de l'épidémie et ça n'a jamais flambé ici comme ça a pu être le cas dans d'autres régions." Une situation qui ne reflète selon lui pas l'afflux touristique de la région, puisque le généraliste de Biarritz rappelle qu'"on sort des vacances de février avec un taux de fréquentation record pour la saison sur les plages. Et le taux d'incidence est au plus bas."
Le constat interroge alors, et surprend même ces Basques croisés sur la plage ensoleillée de Biarritz. "On se demande pourquoi Dunkerque a un taux d'incidence aussi élevé alors qu'ils ont aussi la mer et le vent", indiquent-ils.
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Des spécificités locales ?
Si l'Agence Régionale de Santé insiste qu'il n'y a pas de miracle pour expliquer ce taux d'incidence extrêmement bas, le docteur Guillaume Barrucq avance tout de même qu'il y a des facteurs et des spécificités à prendre en compte dans la situation des Pyrénées-Atlantiques. "On a une population âgée certes, mais elle est en bonne santé pour des raisons liées en partie à la génétique, au climat ou encore à l'alimentation" selon ce généraliste.
Mais ce n'est pas tout, la météo a également son rôle. "On a encore moins de cas que d'habitude parce qu'on a un climat très humide qui contrarie la propagation du virus. Et puis on sait aussi qu'au Pays-Basque, les populations passent plus de temps à l'extérieur en allant à la mer, à la montagne, en faisant du golf ou encore du surf."
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Certains demandent un assouplissement des restrictions
À tel point que beaucoup d'habitants ne comprennent pas le maintien des mesures décidées à l'échelle nationale, comme Martial, un commerçant qui estime qu'il est temps de se "poser la question du couvre-feu" à 18 heures. "Avec ce taux d'incidence, je pense qu'il serait temps de faire preuve de bon sens", indique-t-il au micro d'Europe 1. Un desserrement de l'étau des restrictions qui n'est pas sans rappeler celui demandé fin février par certains élus bretons, où la situation est moins alarmante que dans les départements sous surveillance renforcée.