Des chercheurs français ont réussi à trouver un lien direct entre les courbes de contaminations et la météo. 1:31
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Victor Dhollande, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Des chercheurs français ont réussi à trouver un lien direct entre les contaminations et la météo : quand il fait très froid - ou très chaud -, les gouttelettes émises par les personnes atteintes restent moins longtemps dans l'air qu'en cas de températures intermédiaires et d'humidité dans l'air. Une application sur "la météo covid" est en préparation. 
DÉCRYPTAGE

Qu'il fasse très froid ou très chaud, la circulation du coronavirus est étroitement liée à la météo. Des chercheurs français ont réussi à trouver un lien direct entre les courbes de contaminations et le temps qu'il fait. En étudiant les gouttelettes qu’on émet lorsqu’on tousse et qui contiennent du virus, ils se sont rendus compte que la durée pendant laquelle ces aérosols restent en suspension dépend des températures et de l’humidité de l'air. 

"Quand il fait très froid, ces gouttelettes tombent au sol. Quand il fait très chaud et sec, elles s’évaporent. C’est dans le stade intermédiaire - et avec entre 60 et 80% d'humidité - que ces gouttelettes ont tendance à rester en suspension et sont donc plus sujettes à transmission", explique Alix Roumagnac, président de Predict service, filiale de Météo France. 

Des recherches suivies de près par le ministère de la Santé

Comme il fait très froid actuellement dans la moitié Nord du pays, le virus ne reste quasiment pas en suspension dans l’air, et c’est une bonne nouvelle. Mais en poursuivant ces projections, c’est au mois de mars que les conditions météo seront plus propices au développement du Covid.

Ces recherches, suivies de très près par le ministère de la Santé, vont même plus loin. Une application sur la "météo du Covid" est en préparation. Elle permettra d’ajuster au mieux les recommandations sanitaires en fonction des risques selon les régions et même selon les heures de la journée.