Covid-19 : des élus bretons réclament des mesures régionales pour alléger les contraintes

Certains élus bretons militent pour alléger les restrictions sanitaires de leur région. (Photo d'illustration)
Certains élus bretons militent pour alléger les restrictions sanitaires de leur région. (Photo d'illustration) © AFP
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Charles Guyard, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Après cinq semaines d'un régime uniforme de couvre-feu à 18h sur tout le territoire, le gouvernement a changé de cap cette semaine en annonçant des mesures régionales dans les Alpes-Maritimes et à Dunkerque. En Bretagne, où les chiffres sont moins alarmants, les élus veulent en profiter pour, au contraire, alléger les restrictions.

Qui peut le plus, peut le moins. C'est le refrain entonné par certains élus bretons ayant pris au mot la volonté exprimée mardi par Emmanuel Macron de régionaliser les mesures sanitaires. Si cette préconisation s'est traduite par un durcissement à Nice et à Dunkerque, pourquoi ne pas, à l'inverse, alléger les contraintes en Bretagne, où les chiffres sont nettement moins alarmants, s'interrogent-ils.

Des maires de la région proposent ainsi de reculer le couvre feu à 20h. Celui de Saint-Brieuc, Hervé Guihard, va même un peu plus loin. "Le mieux serait de le reculer jusqu’à 21 heures pour permettre aux gens d’aller faire leurs courses, de voir leurs parents ou leurs amis. Les règles de sécurité sont connues de tous : c’est dans les espaces clos que vous prenez des risques."

Le maire milite pour la réouverture des terrasses

Fort de cette conviction, Hervé Guihard milite aussi pour la réouverture des terrasses des cafés et restaurants, avec toutefois un accès limité. Un projet que le professeur Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes, ne trouve pas déraisonnable. "Ca ne paraît pas fou de proposer ce genre d’évolutions. Mais pour que ce soit rassurant pour tout le monde, il faudrait essayer d’encadrer ça, avec des gens qui sont conscients que c’est l’évolution vers une vie plus normale et pas la vie normale tout de suite."

En attendant, une étape a déjà été franchie en ce sens dans le Morbihan : le port du masque n'est désormais plus obligatoire dans certaines zones depuis le 17 février.