C'est la différence majeure entre le premier et le deuxième confinement. Les établissements scolaires pourront rester ouverts à partir de mercredi et malgré les mesures sanitaires strictes de restriction. Alors que les élèves doivent revenir en classe lundi après les vacances de la Toussaint, l'enjeu est de taille pour les professionnels de l'éducation. En effet, écoles, collèges et lycées vont devoir mettre en place un nouveau protocole sanitaire dont les contours restent encore flous, ce qui inquiète Bruno Bobkiewicz, Proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes et Secrétaire nationale communication SNPDEN-UNSA.
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"Est-ce qu'on va accueillir tout le monde, faire la cantine ? Interdire les récréations" s'interroge-t-il, avant d'asséner : "je pense qu'on ne sera pas prêts pour mettre en place les mesures le 2 novembre. Si le ministère tient en compte nos expériences de ces derniers mois, il va nous laisser davantage de temps". Bruno Bobkiewicz anticipe ainsi une rentrée organisée selon les modalités sanitaires précédentes, afin de donner le temps aux établissements de s'adapter. Invité sur France 2 parallèlement, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a indiqué que les emplois du temps des élèves seraient adaptés afin qu'ils n'aillent pas tous simultanément à la cantine. Certaines questions restent cependant à arbitrer, comme le port du masque chez les enfants à partir de 6 ans.
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Les écoles primaires, les collèges mais aussi les lycées resteront ouverts, alors même que le lycéens sont considérés comme tout autant propagateurs que les adultes. Pour Bruno Bobkiewicz, cela signifie qu'il faudra renforcer les mesures sanitaires pour ces élèves, notamment dans les moments de la journée où ils enlèvent le masque, à savoir à la cantine et pendant les cours d'EPS. Le proviseur l'admet, le comportement à adopter dans certaines situations à risque reste encore à définir.