Anne Roumanoff nous explique la genèse de son association "Solidarité soignants". 4:55
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Margaux Lannuzel , modifié à
L'humoriste et animatrice d'Europe 1 a créé "Solidarité avec les soignants", une association qui recherche des stocks de matériel pouvant être utilisés par les infirmières, médecins et aide-soignants partout sur le territoire. "C'est une goutte d'eau dans l'océan", témoigne-t-elle sur Europe 1. 
INTERVIEW

"Ça m'est tombé dessus, sans vraiment choisir." Lorsque le confinement a commencé, Anne Roumanoff avait pour projet de "se reposer", "faire du sport" et "maigrir". Et puis, remuée par les appels au secours des soignants confrontés à la crise du coronavirus, l'animatrice d'Europe 1 - qui continue d'assurer ses émissions depuis chez elle -, a décidé de créer une association qui ne cesse de prendre de l'ampleur. 

 

"Il y a des messages, on pleure quand on lit ça"

"J'ai commencé parce que j'ai fait un message Facebook, où j'ai demandé s'il y avait des témoignages de soignants et de quoi ils avaient besoin", raconte Anne Roumanoff au micro de Wendy Bouchard. "Et en deux jours, j'ai du recevoir 200 messages de détresse très poignants, qu'ils émanent des aides soignants, des infirmières, même des médecins..." L'animatrice est alors "bouleversée". "Il y a des messages, on pleure quand on lit ça."

 

Au début, Anne Roumanoff se contente de relayer ces messages sur Facebook. "Mais je ne dormais plus", poursuit-elle. "Je me suis dit : je vais chercher sur internet des petits stocks" de matériel, pour  "les expédier aux soignants". Des combinaisons de paint-ball, parfaitement étanches, peuvent par exemple être utilisées par des aides-soignants manquant de blouses, illustre l'humoriste. 

"C'est une goutte d'eau dans l'océan"

"C'est rien du tout, je sais bien qu'il faut des millions de masques, c'est une goutte d'eau dans l'océan", pose Anne Roumanoff. Mais c'est ainsi qu'est née son association, "Solidarité soignants". Aidée par "cinq copines", vite rejointes par "trente personnes", l'animatrice identifie sur le net des stocks de charlottes, de blouses, et autre matériels, pour les expédier directement à ceux qui en ont besoin. Y compris "ceux qui ne sont pas prioritaires", souligne-t-elle : "Les handicapés, les hôpitaux psychiatriques, les Ehpad..."

 

 

Aujourd'hui, l'équipe "bosse 10 ou 12 heures par jour", témoigne Anne Roumanoff. Un travail qui épuise les bénévoles, parfois obligés de s'arrêter pour une journée avant de chercher à nouveau du matériel. "Mais quand on reçoit les photos des infirmières, ça nous fait chaud au cœur", souffle-t-elle. 

Une cagnotte pour soutenir l'association d'Anne Roumanoff est disponible ici