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Arthur de Laborde / Crédit photo : PASCAL GUYOT / AFP
Au lendemain de la violente agression subie par Samara, 14 ans, devant son collège de Montpellier, Nicole Belloubet a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative dans l'établissement. Dès vendredi, des inspecteurs généraux du ministère de l'Éducation tenteront de comprendre comment a pu se déclencher un tel déchaînement de violence.

Que s'est-il passé mercredi devant le collège Arthur-Rimbaud de Montpellier ? Pour l'heure, trois jeunes de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la violente agression subie par Samara, une adolescente de 14 ans, devant les grilles de cet établissement situé dans le quartier sensible de la Paillade. 

Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative dans l'établissement. Des inspecteurs généraux du ministère tenteront dès vendredi d'apporter des réponses aux multiples questions qui se posent. 

Il s'agit, dans un premier temps, de déterminer qui sont les agresseurs et pourquoi sont-ils passés à l'acte. Samara se disait victime de harcèlement au quotidien de la part d'une de ses camarades. Le collège était, a priori, au courant, car la rectrice de l'académie de Montpellier confirme qu'une mesure disciplinaire avait été prise. En l'occurrence, une exclusion temporaire de l'élève soupçonnée de harcèlement. Une source proche de l'enquête avance aussi la piste selon laquelle Samara aurait pu, elle-même, être harceleuse. Un point qui reste donc à éclaircir. 

La mère de Samara évoque un "loupé" de la part du collège

Une autre question est essentielle : ces violences ont-elles une explication religieuse ? Sur ce sujet, une source policière invite à la prudence, bien que la famille de Samara affirme que la jeune fille aurait été agressée parce que certains élèves musulmans ne supportaient pas son mode de vie. Ils l'auraient notamment traitée de mécréante, car elle ne portait pas le voile. 

 

La mère de Samara a également mis en cause le fonctionnement du collège Arthur-Rimbaud, évoquant un "loupé". Elle dit avoir été appelée bien avant l'agression par le professeur principal qui souhaitait l'alerter sur le danger encouru par sa fille, au regard la présence de plusieurs élèves qui l'attendaient devant le collège. La mère assure avoir contacté la vie scolaire pour demander qu'on ne laisse pas sortir sa fille de l'établissement, mais le message n'aurait pas été passé à temps. 

Enfin, il faudra définir le lieu exact de l'agression. Mais aussi déterminer si elle a eu lieu juste devant le collège ou bien si les faits les plus violents se sont produits à 300 mètres de l'établissement, comme l'affirment certaines sources.