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Charles Luylier / Crédits photo : Ronan Houssin / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Une agression d'une rare violence a eu lieu mardi à la sortie du collège Arthur-Rimbaud à Montpellier. Samara, une jeune collégienne, a été tabassée par une vingtaine d'individus après les cours. La jeune fille était harcelée régulièrement dans l'enceinte de l'établissement. Sa mère ne décolère pas contre l'équipe enseignante. 

C'est une mère désespérée qui ne décolère pas contre l'équipe enseignante du collège Arthur-Rimbaud à Montpellier. La fille d'Hassiba a été victime d'une expédition punitive à la sortie de son établissement mardi, lors de laquelle une vingtaine d'individus ont frappé violemment la jeune collégienne. 

Harcèlement scolaire

"Elle a une amnésie partielle. Elle me demande de lui raconter ce qui s'est passé. On dirait une coquille vide", s'inquiète la mère de la Samara, au micro d'Europe 1. Elle ne reconnaît plus sa fille sur son lit d'hôpital. La principale responsable de cette agression : une jeune fille de 14 ans. "C'est cette élève qui a fait l'appel à se retrouver devant le collège, avec le groupe de jeunes hommes qui attendait ma fille. Et à partir de là, ça a été un déferlement de coups. Ils l'ont bousillé", poursuit la mère de la victime. 

Ces derniers temps, Samara était victime de harcèlement au quotidien au sein du collège. "Samara se maquille un peu. Et cette jeune fille (qui a agressé Samara ndlr) est voilée. Toute la journée, elle la traitait de kouffar, qui veut dire mécréant en arabe. Ma fille, elle s'habille à l'européenne. Toute la journée, c'étaient des insultes, on la traitait de kahba, ça veut dire p*te en arabe. Ce n'était plus vivable physiquement et psychologiquement", affirme Hassiba. 

Des signalements déjà réalisés

"Elle osait même plus me parler parce qu'elle en avait marre de me raconter chaque semaine : 'Maman, il s'est passé ça, etc'. Et puis ,au niveau du collège, des fois on la croit, des fois on ne la croit pas. Mais quand je vois jusqu'où cette élève est allée, je me dis qu'elle a prémédité le meurtre de ma fille", confie-t-elle. 

Pourtant, la mère de famille avait prévenu le collège pour que des sanctions soient prises contre celle présentée comme la meneuse. J'ai alerté. Ils ont pris des sanctions comme les deux jours d'exclusion. Et en fait, au final, quand je vois jusqu'à où cette élève est allée, c'est trop faible". L'élève a été placée en garde à vue ce mercredi, tout comme deux autres mineurs. De son côté, c'est ce jeudi que Samara devrait être auditionnée par les forces de l'ordre. L'Inspection générale de l'Éducation nationale se rendra vendredi au collège, a annoncé la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet.