Femmes attaquées au couteau dans le métro parisien : des juges saisis pour tentative d'homicide
Après l'agression de trois femmes vendredi 26 décembre sur la ligne 3 du métro parisien, le parquet de Paris annonce ce mercredi avoir "ouvert une information judiciaire du chef de tentative d'homicide, en récidive". Le suspect, qui a été hospitalisé en psychiatrie, avait déjà été écroué en 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle.
Des juges d'instruction sont chargés depuis mercredi 31 décembre d'enquêter sur les agressions au couteau survenues vendredi dans le métro parisien, dans lesquelles trois femmes ont été blessées et dont l'auteur présumé a été hospitalisé en psychiatrie, a indiqué le parquet de Paris.
"Le 31 décembre 2025, le parquet a ouvert une information judiciaire du chef de tentative d'homicide, en récidive pour avoir déjà été condamné pour un délit puni de 10 ans d'emprisonnement, avec réquisitions aux fins de mandat d'amener", a détaillé le parquet.
Retour sur les faits
Vendredi 26 décembre après-midi à Paris, trois femmes avaient été agressées au couteau sur la ligne 3 du métro, successivement aux stations République, Arts et Métiers puis Opéra, dans le centre de la capitale. Les victimes se sont vu reconnaître des incapacités totales de travail (ITT) de 2, 5, et 10 jours, selon le parquet.
L'auteur des coups de couteau, un homme de 25 ans, qui avait pris la fuite après les agressions, avait pu être identifié "grâce aux images de vidéosurveillance" et avait ensuite été interpellé dans le Val-d'Oise, au nord de Paris, via "la géolocalisation de son téléphone portable", avait expliqué le parquet vendredi soir.
Sa garde à vue avait été levée samedi, "ayant été considérée comme incompatible avec son état de santé", avait précisé ce jour-là le parquet. L'homme avait "été conduit à l'infirmerie psychiatrique, où les médecins ont décidé de son hospitalisation en psychiatrie", a signalé le parquet mercredi.
Un "disfonctionnement"
"Déjà connu pour destruction de biens sous l'emprise de stupéfiants", il avait "été écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement", avant d'être libéré en juillet, selon le ministère de l'Intérieur. Cet homme, initialement présenté comme un ressortissant malien ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dispose en réalité d'un passeport français mais n'en avait jamais fait état lors des différentes procédures auxquelles il a été confronté, selon le ministère.
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a admis mardi un "dysfonctionnement" concernant le traitement de cet homme, considéré comme "en situation irrégulière" et placé un temps en centre de rétention administrative. S'il est malien et né à Bamako, "il est français par filiation. C'est son père, qui est français, qui l'a reconnu alors qu'il avait neuf ans", avait expliqué Laurent Nuñez sur France Inter.