Conflans 1:42
  • Copié
Marion Gauthier édité par Léa Leostic
Après l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty vendredi dans les Yvelines, élèves et parents se sont rassemblés devant le collège où il enseignait samedi. Entre émotions, incompréhension et crainte pour la liberté d’expression.
REPORTAGE

À Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, parents et élèves ont défilé samedi après-midi devant le collège où Samuel Paty enseignait pour lui rendre hommage et exprimer leur émotion. L’homme de 47 ans a été décapité vendredi par un jeune de 18 ans d’origine tchétchène, en lien avec les caricatures de Mahomet qu’il avait présenté à ses élèves lors d’un cours sur la liberté d’expression.

Des centaines de personnes rassemblées

Sur place, c’est l’émotion et l’incompréhension. Des centaines de personnes se sont rassemblées tout au long de l’après-midi et un parterre de fleurs s’est étendu progressivement devant le collège. Les visages étaient graves et les yeux cernés. La nuit a été courte pour beaucoup de parents. "On ne peut pas y croire", confie à Europe 1 une mère dont la fille était dans la classe de Samuel Paty.

Après l’incompréhension, se pose maintenant la question de la liberté d’expression. C’est tout l’enjeu des semaines à venir, selon Lionel, lui aussi professeur d’histoire. "Il y a eu un avant 16 octobre et il y aura un après 16 octobre. Il y a la crainte de l’auto-censure. Mais quand votre enfant vous dit 'papa tu feras attention à ce que tu diras'… ", raconte-t-il, avant de rappeler que la liberté d’expression est dans les programmes d’histoire.

Samedi soir, la foule a allumé des bougies avant de se disperser. Des mots et des lettres ont été laissés au professeur disparu.