Conflans-Sainte-Honorine Samuel Paty 1:30
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Jean-Gabriel Bourgeois édité par Léa Leostic
L’émotion était vive samedi, à Conflans-Sainte-Honorine, pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie décapité vendredi près du collège. Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux et ceux qui l’ont connu décrivent un enseignant engagé et un homme de dialogue.

Vendredi, un enseignant a été retrouvé décapité en fin d’après-midi, en pleine rue à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, à proximité de son collège. Au lendemain de ce drame, ceux qui ont côtoyé Samuel Paty décrivent un formidable enseignant, engagé, investi. "Il était gentil, je l’aimais bien, il nous apprenait bien. Je n’étais pas très fort en histoire, mais quand il est arrivé, j’ai fait monter ma moyenne. Parce qu’il aimait beaucoup ce qu’il faisait, sa matière. Il aimait nous faire apprendre", témoigne Martial un de ses anciens élèves.

"Un professeur profondément engagé dans la promotion des valeurs de la République"

Selon les informations d’Europe 1, Samuel Paty a fait ses études à Lyon. Une prépa, puis l’université, jusqu’au Capes d’histoire qu’il décroche en 1997 avant de venir enseigner en région parisienne. Un de ses anciens camarades à l’université se dit effondré. Il se souvient d’un "étudiant brillant, un super enseignant, un homme de dialogue". C’est aussi ce que retient l’académie de Lyon qui dans un communiqué ajoute que Samuel Paty laisse le souvenir d’un professeur "profondément engagé dans la promotion des valeurs de la République". Samuel Paty était également un homme discret et sympathique, c’est ce qu’on nous a confié au club de tennis, où il jouait depuis trois ans, à Eragny, la ville où il s’était installé.

L’émotion s’exprime aussi sur les réseaux sociaux. Il y a des mots, des pensées pour les proches de ce père de famille. Beaucoup d’anonymes relaient la photo de Samuel Paty, en t-shirt et lunettes de soleil au bord de la mer. Beaucoup de ses collègues, profs d’histoire-géo, réfléchissent à une manière de lui rendre hommage, avec une minute de silence avec les élèves ou un débat pendant un cours. L'Élysée a indiqué samedi qu'un hommage national, dont le lieu n'a pas encore été annoncé, lui sera rendu mercredi.