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Mathieu Charrier, édité par Manon Fossat
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) s'attend à un important rebond de l'épidémie d'ici à la fin du mois de mars. C'est en tout cas ce que conclut une étude dévoilée mardi, selon laquelle les mesures sanitaires en vigueur ne sont pas suffisantes pour enrayer la propagation du variant anglais du Covid-19.

La troisième vague de Covid-19 tant redoutée n'a pas encore déferlée, les principaux indicateurs sont en baisse, et pourtant. Une nouvelle étude de l'Inserm prévoit le pire pour le mois de mars et estime que le variant anglais pourrait devenir dominant en France. D'après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en effet, le couvre-feu à 18 heures ne sera bientôt plus suffisant pour freiner la propagation l'épidémie. Et les scientifiques craignent qu'à terme, ce variant ne remplace majoritairement le virus d'origine, ce qui conduirait selon eux à une flambée du nombre d'admissions à l'hôpital.

À ce jour, moins de 10.000 admissions hebdomadaires sont enregistrées dans les établissements de santé. Un chiffre qui pourrait grimper à 15.000 la semaine du 7 mars, puis à 25.000 la semaine du 22 mars, selon leurs projections, qui semblent pourtant aller à l'encontre du constat actuel et des indicateurs en recul.

La couverture vaccinale pas suffisante

Mais l'Inserm assure que les mesures actuelles prises par le gouvernement ne suffiront pas à limiter la transmission du variant britannique et que la couverture vaccinale à la fin du mois de mars ne sera pas non plus suffisante. Pour l'Institut, il faudra au moins attendre la fin avril pour réellement voir les effets des injections sur la propagation du virus dans la population.

Cette étude ne prend par ailleurs pas en compte les variants brésilien et sud-africain, qui pourraient encore accentuer ces chiffres.