Vaccin adolescent 1:29
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Virginie Riva, édité par Mathilde Durand , modifié à
Avec la progression du variant Delta et les données de la vaccination des jeunes Américains, la Société française de pédiatrie a changé de position par rapport à la vaccination des 12-17 ans. Si seuls les enfants à risque ou en contact avec les personnes immunodéprimées devaient être vaccinés dans un premier temps, elle considère désormais que le bénéfice attendu surpasse les risques. 

Avec la progression du variant Delta, la vaccination des jeunes contre le Covid-19 devient incontournable. A partir du 30 août, les adolescents de 12 à 17 ans sera par ailleurs obligatoire pour obtenir un pass sanitaire. De son côté, la Société française de pédiatrie a fait évoluer sa position sur le sujet. Si seuls les enfants à risque ou en contact avec les personnes immunodéprimées devaient être vaccinés dans un premier temps, elle considère désormais que le bénéfice attendu surpasse les risques.  

Cette évolution est liée à l'explosion du variant Delta. Selon les chiffres publiés dimanche par Santé publique France, 12.532 cas ont été détectés en 24 heures, le nombre le plus élevé pour un dimanche depuis la mi-mai. La grande majorité de ces nouveaux cas est due au variant Delta, très contagieux. De manière logique, le taux de positivité des tests augmente : il est de 2% (sur sept jours à J-3), contre 1,6% la veille.

Des données pharmacovigilances

Mais la position de la Société française de pédiatrie a surtout évolué à la suite de la réception des premières données de de pharmacovigilance arrivées des Etats Unis. Près de 52 millions de doses ont été administrées à de jeunes Américains âgés de 12 à 17 ans. Le seul effet secondaire identifié : l'apparition de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque. Un risque de l'ordre de 1 pour 20.000 garçons vaccinés, et 1 pour 100.000 filles. "Ces myocardites sont des maladies qui conduisent souvent à l'hospitalisation mais qui n'ont pas eu de gravité propre", souligne Robert Cohen, président de la Société française de pédiatrie. "C'est-à-dire que tous les adolescents ont guéri dans des délais brefs sans conséquences secondaires. Ces myocardites surviennent uniquement à la deuxième dose."

Ainsi, la société savante recommande de faire passer systématiquement un test sérologique aux jeunes adolescents, afin de ne leur administrer qu'une seule dose s'ils ont eu le Covid récemment sans symptômes. La vaccination reste la seule clé pour une rentrée scolaire normale, selon elle.