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Anne Le Gall, édité par , modifié à
Les vaccins disponibles contre le coronavirus empêchent de développer des symptômes de la maladie, mais des doutes subsistent sur leur capacité à réduire la transmission du Covid-19. Jeudi soir, en conférence de presse, Olivier Véran s'est montré optimiste sur ce point, s'appuyant sur les données rassurantes des scientifiques.
DÉCRYPTAGE

La France a (enfin) décollé en matière de vaccination contre le Covid-19 : 318.000 personnes ont désormais reçu une injection dans le pays, alors que 700 centres de vaccination doivent ouvrir lundi. Restent néanmoins des questions, parmi lesquelles une interrogation fondamentale : le vaccin agit-il aussi contre les contaminations ? Jeudi soir, lors de la conférence de presse du gouvernement, Olivier Véran s'est montré plutôt optimiste à ce sujet. Il y a, selon le ministre de la Santé, "des bonnes raisons d'espérer" que les vaccins disponibles empêchent la transmission du coronavirus.

Olivier Véran fait sans doute référence à des données publiées en Israël, qui compte déjà deux millions de vaccinés sur environ 8,9 millions d'habitants, mais également aux essais cliniques du vaccin Moderna. Petit rappel : pour savoir si l'on reste contagieux après la vaccination, il faut savoir s'il reste du virus dans le nez ou la gorge.

"Réduction des contaminations"

Or, dans les essais Moderna, les scientifiques ont fait un prélèvement naso-pharyngé avant la deuxième injection du vaccin. "Ils ont regardé s'il y avait plus ou moins de gens qui portaient le virus de manière asymptomatique dans le groupe vaccin et ont vu qu'il y avait une diminution", explique le professeur Jean-Daniel Lelièvre, infectiologue spécialiste des vaccins. "Des données publiées dans le cas du vaccin Moderna, mais dont le mécanisme est le même que celui de Pfizer, tendent à montrer qu'effectivement il y aurait une réduction des contaminations", a rappelé Olivier Véran, jeudi.

Cette diminution des formes asymptomatiques n'est pas aussi marquée que la diminution des formes graves, mais cela constitue déjà un espoir. Il va désormais falloir des études complémentaires pour confirmer et quantifier cet effet.