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Arthur Helbmacher, édité par Margaux Lannuzel
Une mesure nécessaire, ou trop contraignante ? Un décret devrait rendre obligatoire le port du masque dans les lieux publics clos dès lundi, a annoncé le Premier ministre Jean Castex. Europe 1 s'est rendue dans les rues de Strasbourg, dans une région particulièrement touchée par l'épidémie, où cette décision semble, pour tous, tomber sous le sens. 
REPORTAGE

Les Français sont-ils prêts à jouer le jeu en portant le masque dans tous les lieux publics clos, pour éviter une deuxième vague d'épidémie de coronavirus ? Le Premier ministre entend rendre cette précaution obligatoire par décret, dès lundi, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran exhorte la population à l'appliquer d'elle-même dès à présent. Europe 1 est allée à la rencontre des habitants de Strasbourg, dans une région Grand Est particulièrement éprouvée par la crise sanitaire, et où cette mesure semble relever de l'évidence. 

"Mieux vaut être trop vigilant que pas assez"

"On n'attendait plus que ça" : dans les rues de la ville, pas un habitant interrogé ne s'oppose en effet au port du masque. "C'est embêtant, mais je préfère être embêté que mourir. Mieux être trop vigilant que pas assez", illustre une passante à notre micro. Une autre espère désormais "que tout le monde suive la consigne, que tout le monde mette son masque là où il faut sans se poser la question". "Il ne faut pas toujours attendre les instances politiques", estime-t-elle. "On a assez dit qu'il n'y avait pas assez de masques, alors maintenant qu'il y en a..."

Certains Strasbourgeois pointent aussi le relâchement constaté en Alsace comme ailleurs, et qui a poussé le gouvernement à accélérer. "J'étais au supermarché ce matin, il y avait beaucoup de gens qui ne le portaient plus", déplore un homme, favorable à un serrage de vis. 

"C'est une mesure qui aurait dû être prise depuis longtemps"

Même son de cloche dans une boutique de vêtements, près de la célèbre cathédrale. "Il était temps qu'ils le rendent obligatoire, c'est une mesure qui aurait dû être prise depuis longtemps", souffle le gérant, qui exige déjà que ses clients portent le masque. "Mais généralement, ils le font d'eux-mêmes. Pour le client, c'est se protéger lui et nous protéger nous." Dans la même logique, le commerçant demande, bien qu'aucun texte de loi ne l'impose, que les consommateurs se passent du gel hydroalcoolique sur les mains avant de toucher les vêtements.