Les soignants dénoncent des risques pour leurs patients (photo d'illustration). 1:15
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Diane Berger, édité par Margaux Lannuzel
Dans l'un des départements les plus touchés par la reprise de l'épidémie de coronavirus, les personnels du service Covid se sont mis en grève symbolique. Maxime Lebigot, secrétaire général FO, décrit au micro d'Europe 1 les "inquiétudes" qui ont motivé cette décision. 
TÉMOIGNAGE

Même si la situation y semble aujourd'hui stabilisée, la Mayenne, où le nombre de cas a augmenté tout au long du mois de juillet, reste l'un des départements les plus touchés par la reprise de l'épidémie de coronavirus. Dans ce contexte, le personnel du service Covid de l'hôpital de Laval a décidé d'une grève symbolique - les patients y sont toujours soignés. 

 

"Contaminer malencontreusement les patients fragiles"

Ce que craignent les grévistes, c'est une saturation d'un service qui mélange des patients atteints du coronavirus et d'autres souffrant d'autres pathologies... d'autant plus avec l'arrivée de la saison hivernale, et de ses grippes et gastro-entérites. "Cette alternance entre les patients Covid et non Covid, que les équipes faisaient, les inquiétait parce qu'ils n'ont pas envie de contaminer malencontreusement les patients fragiles avec le Covid", explique Maxime Lebigot, secrétaire général Force Ouvrière pour la Mayenne. 

"Il y a eu des renforts de mis par la direction, ça a permis de mobiliser des agents uniquement sur le Covid et des agents que sur les patients non Covid", précise-t-il toutefois. 

 

 

"S'il y a une urgence à côté, ça peut être catastrophique"

"Mais il y a un problème, c'est l'équipe de nuit", poursuit le responsable syndical. "Il y a une seule infirmière et deux aides soignantes, donc l'infirmière fait les deux secteurs. C'est chronophage, parce qu'il faut s'habiller avec tous les équipements de protection individuels : charlotte, masques chirurgicaux, ou masques FFP2 si on fait des gestes à risques avec des aérosols, combinaison, gants, sur-chaussures..."

"C'est tout de suite au moins dix minutes par entrée de chambre, le temps de s'habiller et de se déshabiller", assure Maxime Lebigot. "Donc s'il y a une urgence à côté, malheureusement, ça peut être catastrophique."