Coronavirus : 54.767 morts en France, nouvelle baisse des réanimations et des hospitalisations

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Ce vendredi, la France compte 54.767 morts du coronavirus sur son territoire. © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Ce vendredi, le dernier bilan du coronavirus en France fait état de 54.767 morts en France, soit 627 de plus sur les dernières 24 heures. Le gouvernement a présenté jeudi soir sa stratégie sur le vaccin contre le Covid-19.
L'ESSENTIEL

Ce vendredi, le dernier bilan du Covid-19 en France fait état de 54.767 morts en France, soit 627 de plus sur les dernières 24 heures. Mais la baisse du nombre de nouveaux cas ralentit et un plateau semble se dessiner pour les prochains jours. Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, Jean Castex a présenté la stratégie française, avec une vaccination gratuite pour tous et une campagne pour les publics prioritaires dès janvier. Reste à savoir si les Français accepteront le vaccin, alors qu'une étude de Santé Publique France montre la défiance de la population.

Alors que l'Europe se déconfine prudemment à l'approche des fêtes de fin d'année, les Etats-Unis sont en proie à une flambée des cas. 

Les principales infos à retenir :

  • 54.767 morts en France, le reflux à l'hôpital se poursuit
  • En France, la vaccination sera gratuite et débutera en janvier pour un million de personnes
  • Selon Santé publique France, seule la moitié de la population a l'intention d'en profiter
  • Le cap des 1,5 millions de morts a été franchi dans le monde

54.767 morts en France, le reflux ralentit

La France compte ce vendredi 54.767 morts du coronavirus sur son territoire, soit 627 de plus depuis jeudi soir. Le reflux de la deuxième vague se poursuit avec 392 hospitalisations et 132 réanimations de moins depuis le dernier pointage. On dénombre donc désormais 26.311 patients hospitalisés pour Covid-19 et 3.293 cas graves en réanimation. Par ailleurs, quelque 11.221 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés depuis le dernier pointage (9.002 via PCR et 2.219 via tests antigéniques). Un chiffre certes meilleur que ces derniers jours mais qui semble attester d'un plateau à venir.

Le taux de positivité des tests s'établit quant à lui à 10,7%, en baisse de 0,1% sur 24 heures.

L'exécutif se prépare à une éventuelle troisième vague

Le gouvernement se prépare déjà à une nouvelle menace : une potentielle troisième vague. Si les épidémiologistes mettent en garde à son sujet depuis quelques temps déjà, l'exécutif se refusait jusqu'ici à l'évoquer. Jean Castex a brisé la glace en début de semaine : "On prévient les flux, les interactions et les contacts pour ne pas avoir une troisième vague en janvier", a-t-il souligné. Le président de la République aussi est sur ses gardes. Lors d'un déjeuner à l'Elysée partagé il y a quelques jours avec le président du Sénat, Gérard Larcher, il a expliqué qu'une troisième vague déferlait actuellement sur l'Asie et qu'elle frapperait inévitablement l'Europe dans la foulée. 

Vaccins : Castex présente sa stratégie...

Le Premier ministre a présenté jeudi en début de soirée la stratégie globale de la France. "La France disposera d'un potentiel de 200 millions de doses, ce qui permettrait de vacciner 100 millions de personnes", a-t-il indiqué, puisque le vaccin nécessite à ce jour deux injections à quelques semaines d'intervalle.

La vaccination à l'échelle nationale se fera en trois phases, détaillées par le ministre de la Santé. D'abord, un million de personnes seront vaccinées en priorité en janvier. Cela concernera les résidents en Ehpad ainsi que les personnels de santé y travaillant, lorsqu'eux-mêmes présentent des risques, avec le vaccin de Pfizer/BioNTech.

Ensuite, près de 14 millions de Français seront vaccinés entre février et mars, selon le calendrier de l'autorisation de mise sur le marché des vaccins de Moderna et AstraZeneca. Les publics suivants sont concernés : les personnes de 75 ans et plus, puis celles de 65 ans et plus, les professionnels de santé avec des co-morbidités.

Enfin, une campagne de vaccination grand public aura lieu au printemps. Elle débutera par les personnes de 50 à 64 ans, puis les professionnels des secteurs dits "essentiels" (secteur de l'éducation, de l'alimentation), les personnes vulnérables et précaires, les personnes confinées et lieux clos et enfin le reste de la population majeure.

... Mais les Français sont toujours réticents

Plus la vaccination contre le Covid-19 approche, moins les Français semblent vouloir se faire vacciner : seule la moitié des personnes interrogées en novembre a l'intention de le faire, contre deux tiers en juillet, selon des chiffres officiels dévoilés vendredi par Santé publique France. "En novembre 2020, seule la moitié des personnes interrogées (53%) répondait vouloir certainement ou probablement se faire vacciner contre la Covid-19. Ce résultat est en baisse par rapport au mois de juillet quand 64% disaient avoir l'intention de le faire", écrit l'agence sanitaire dans son point hebdomadaire.

Ces données proviennent de l'enquête CoviPrev, sondages régulièrement réalisés par Santé publique France sur un échantillon de 2.000 adultes de France métropolitaine.

Les élus européens pourraient avoir accès aux contrats des laboratoires

Pour le moment, la Commission est en cheville avec six laboratoires ayant élaboré un candidat-vaccin, avec à la clef des contrats de pré-achat. Depuis plusieurs jours, des voix s'élèvent pour réclamer une transparence totale en la matière, demandant l'accès à ces contrats encore confidentiels. "Je crois que cela est sain et nécessaire. La France souhaite que la Commission présente ces contrats aux parlementaires européens", affirme Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, invité d'Europe 1 vendredi. Retrouvez ici son interview avec Sonia Mabrouk :

Le principal point de friction est celui de la responsabilité. Le premier cas concerne les effets secondaires connus, qui sont révélés pendant les essais cliniques. En droit européen, le laboratoire est responsable s'il a été négligent ou a dissimulé des choses. Mais si une maladie venait à se déclarer d'ici plusieurs années, les laboratoires ont obtenu que les Etats prennent cette fois les indemnisations en charge. On vous explique en détails comment l'UE a négocié les contrats dans cet article

Le Téléthon tente de maintenir ses dons

Pas de cours de danse, de stands de crêpes ou de cross dans les ruelles du village cette année. A cause du Covid-19, le Téléthon est privé de ses animations bénévoles. Il s'en remet aux téléspectateurs et aux internautes pour faire grimper son compteur pendant le week-end. "C'est une édition particulière, dans un contexte inédit. Il a fallu nous réinventer", explique Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'Association française contre les myopathies, invitée d'Europe 1 vendredi matin. 

La 34e édition de l'événement se limitera à sa retransmission sur les chaînes de France Télévisions et à des défis sur internet, de vendredi en fin de journée à tard dans la nuit de samedi à dimanche.

Les titres restaurants prolongés

La validité des tickets restaurant 2020 sera prolongée jusqu'au 1er septembre 2021, alors qu'ils auraient dû être périmés fin février, a annoncé Bruno Le Maire vendredi sur RMC/BFMTV. Objectif : "permettre de redonner 700 millions d'euros de pouvoir d'achat aux restaurateurs", alors que ces établissements vont rester fermés jusqu'au 20 janvier au moins en raison de la pandémie de Covid.

Bientôt une agence de recherche sur les maladies infectieuses

Emmanuel Macron va annoncer vendredi la création d'une nouvelle agence nationale de recherche sur les maladies infectieuses et émergentes, pour mieux faire face à l'avenir à des crises comme celle du Covid-19, a-t-on appris auprès du ministère de la Recherche. 

La nouvelle agence, qui devrait voir le jour dès janvier 2021, regroupera l'Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS) et le consortium REACting, qui coordonne la recherche sur les crises sanitaires liées aux maladies infectieuses émergentes (virus chikungunya, Ebola... et Covid-19).

L'Europe se déconfine prudemment, flambée des cas aux États-Unis

En Europe, où le rythme des contaminations a décéléré, l'allègement des restrictions se poursuit de manière prudente dans plusieurs pays, comme en Italie et en France, où les bars et les restaurants restent toutefois fermés. Les commerces rouvriront mardi en Belgique mais le confinement partiel restera en vigueur. 

À l'inverse, les Etats-Unis ont enregistré jeudi plus de 210.000 cas de coronavirus en une seule journée, un record absolu depuis le début de la pandémie, selon les données de l'université Johns Hopkins. Le pays a dans le même temps déploré plus de 2.900 morts du Covid-19, l'un des pires bilans enregistrés dans le pays.

Plus de 1,5 million de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 1,5 million de morts dans le monde depuis la fin décembre, pour près de 65 millions de cas, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir des bilans fournis par les autorités, jeudi à 18h45 GMT. De son côté, le Brésil a enregistré plus de 700 morts du coronavirus en un jour pour la première fois depuis la mi-novembre, et a franchi jeudi la barre des 175.000 décès, selon les données officielles qui confirment une accélération de la pandémie dans le pays.

Au niveau mondial, les Etats-Unis sont le pays qui recense le plus de morts depuis le début de la pandémie (276.088). Ils sont suivis par le Brésil (175.270 morts), où l'épidémie accélère de nouveau, puis par l'Inde (138.648). Le Royaume-Uni a passé le cap des 60.000 morts et l'Italie a enregistré jeudi un nombre quotidien record de morts (993).