Coronavirus : 26.310 morts en France, l'état d'urgence sanitaire prorogé

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avec AFP , modifié à
La France a entamé samedi un dernier week-end de confinement, avant une reprise progressive lundi qui s’annonce à hauts risques. Depuis début mars, la pandémie a fait plus de 26.310 morts dans notre pays, tandis que l'état d'urgence sanitaire a été prorogé jusqu'au 10 juillet.

Un dernier week-end à passer avant un retour (très progressif) à la normale. Les Français ont un peu plus d'une journée à vivre sous le régime strict du confinement, avant le déverrouillage du pays à partir de lundi. Mais ce déconfinement s'annonce à hauts risques, avec la crainte d’une reprise de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 26.310 morts en France. Dans le monde, le bilan s'élève à près de 272.000 morts.

Les informations à retenir :

  • La France passe un dernier week-end confiné avant une levée progressive des mesures, à partir de lundi
  • Plus de 26.310 morts dans le pays, le nombre de patients en réanimation continue de baisser
  • L'état d'urgence sanitaire prorogé jusqu'au 10 juillet après un vote définitif du Parlement 
  • Un nouveau foyer de contamination a été identifié en Dordogne, après un rassemblement pour des obsèques

Plus de 26.300 morts dans le pays, nouveau foyer "maîtrisé" en Dordogne

Selon le dernier bilan officiel, publié samedi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), le virus a causé 26.310 décès depuis le 1er mars. L'épidémie a fait 80 morts supplémentaires en 24 heures en France, le plus faible bilan quotidien depuis début avril, a indiqué samedi la Direction générale de la santé dans un communiqué..

La pression sur les services de réanimation continue de s'alléger, avec 56 malades graves du coronavirus en moins. Mais, illustration d'un "relâchement" du confinement selon les autorités : un nouveau foyer de contamination a été identifié en Dordogne, après le non-respect du nombre maximal de personnes présentes à une cérémonie d'obsèques. "C'est vraiment l'illustration de ce qu'on ne souhaite pas vivre dans les semaines à venir", a réagi le préfet du département, tandis que l'ARS a indiqué que ce foyer était "maîtrisé".

Un dernier week-end de confinement…

L’heure de la libération a bientôt sonné pour des millions de Français. Mais avant, ils vivent depuis samedi un dernier week-end sous le régime strict du confinement. Pourtant, la tentation du déconfinement avant l’heure a déjà débuté dans certaines régions. À Marseille, des habitants n’ont pas hésité à braver les règles, en toute conscience, pour aller voir des amis ou de la famille. Lisez ici notre reportage.

La fin du confinement va également entraîner le retour en masse de centaines de milliers de Parisiens, qui s’étaient exilés en province pendant plusieurs semaines. Europe 1 a recueilli leurs témoignages dans cet article.

… avant un déconfinement à hauts risques

Le déconfinement du pays s’annonce cependant à hauts risques. La France va être clairement coupée en deux lundi, avec quatre régions du nord-est (Île-de-France, Grand Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté) et Mayotte en rouge et sous surveillance renforcée, avec les collèges, les parcs et les jardins toujours fermés. "Quand on décide depuis Paris, on est à peu près sûr de se tromper", a argué le président de l'Assemblée des départements de France Dominique Bussereau, samedi matin sur Europe 1, estimant qu'il était pertinent d'adapter le déconfinement à chaque situation locale. 

Les écoles doivent rouvrir progressivement mais n'accueilleront pas les élèves dès lundi, journée de pré-rentrée des enseignants. "Il y a un intérêt à revoir nos élèves avant les vacances d’été, pour clore cette année scolaire, voir où ils en sont scolairement mais aussi socialement, psychologiquement. Si nous réussissons à retrouver nos élèves dans de bonnes conditions de sécurité et de sérénité, ça vaut le coup", a jugé sur notre antenne Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat des enseignants Unsa, samedi

L'état d'urgence sanitaire prorogé jusqu'au 10 juillet

Le Parlement a définitivement adopté samedi soir le texte de prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 10 juillet, avec un ultime vote de l'Assemblée nationale.

Le Sénat à majorité de droite avait donné son feu vert un peu plus tôt, après un compromis en commission entre députés et sénateurs sur ce texte sensible. Le président Emmanuel Macron a déjà annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel pour un contrôle de cette loi, alors que les oppositions s'inquiètent des restrictions des libertés publiques.

Le système de suivi des malades, avec les fameuses "brigades de contact", a notamment fait débat, sur fond d'inquiétude pour les données de santé des Français. "Le secret médical, nous le gérons depuis 70 ans", a défendu sur Europe 1 le patron de la Caisse nationale d'Assurance maladie, samedi

Air France prendra la température de ses passagers

Dans les transports, le port du masque sera obligatoire sous peine d’une amende de 135 euros. Plus de 10 millions de masques vont d’ailleurs être distribués aux usagers à partir de lundi, dont plus de 4,4 millions en Île-de-France. La reprise du trafic dans la région francilienne sera d’ailleurs scrutée avec attention par les autorités, qui ont annoncé la fermeture de 60 stations de métro lundi à Paris. On fait un point complet sur l'organisation des transports lundi dans cet article.

La SNCF a de son côté pris de l'avance, commençant dès vendredi à faire circuler les trains grandes lignes avec 20% du service et le retour des TGV low-cost Ouigo. À partir de lundi, le niveau atteindra de 40 % à 50 % pour les TER, et 32 % pour les TGV et Intercités. En ce qui concerne le secteur aérien, Air France a annoncé samedi une série de mesures, dont la prise de température de ses passagers dès lundi. Retrouvez les détails dans cet article

Dans le monde, près de 280.000 décès

Le Covid-19 a fait près de 280.000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 77.000 morts pour plus de 1,28 million de cas. Suivent le Royaume-Uni avec 31.241 morts, l'Italie (30.201), l'Espagne (26.299) et la France (26.230).

Outre le bilan sanitaire, les États-Unis sont également touchés de plein fouet par la crise économique. Plus de 20 millions d'emplois ont été détruits dans la première économie mondiale en avril, du jamais vu en si peu de temps, et le taux de chômage a bondi à 14,7 %, au plus haut depuis les années 1930. Lisez ici l'analyse de l'économiste Nicolas Bouzou sur Europe 1.

Le Royaume-Uni envisage une quatorzaine pour les entrées sur son territoire

Le gouvernement britannique envisage d'introduire une quatorzaine obligatoire pour la plupart des arrivées internationales au Royaume-Uni, selon la presse de samedi, malgré la pression croissante pour desserrer les restrictions imposées par la lutte contre le coronavirus. Hormis celles qui entrent dans le pays depuis l'Irlande voisine, toutes les personnes arrivant par voie aérienne, maritime et ferroviaire devront s'isoler pendant deux semaines, rapporte le Times.