Coronavirus : 5.429 cas en France en 24 heures, un record depuis mai

C'est le plus haut nombre de cas en 24 heures depuis le mois de mai.
C'est le plus haut nombre de cas en 24 heures depuis le mois de mai. © AFP
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avec AFP , modifié à
La France a enregistré plus de 5.000 cas de coronavirus sur les dernières 24 heures. Les autres données du bilan quotidien ne sont pas connues. Mercredi matin, le Premier ministre a annoncé que le plan de relance serait présenté le 3 septembre et anticipé de nouvelles mesures sanitaires.
L'ESSENTIEL

Le Premier ministre Jean Castex a appelé mercredi matin "à l'esprit de responsabilité" sur le port du masque et a annoncé que la présentation du plan de relance aurait lieu le 3 septembre. À quelques jours de la rentrée scolaire, le gouvernement a par ailleurs tranché : les masques ne seront pas gratuits pour les élèves. Mais ils seront obligatoires pour les plus de 11 ans. Obligatoires, aussi, dans les rues de Marseille désormais. 

D'après les données de Santé publique France, plus de 5.000 nouveau cas de coronavirus ont été enregistrés en 24 heures dans l'Hexagone. Le virus inquiète aussi en Europe : l'armée va être mobilisée en Espagne. Mais une pointe d'espoir est là, l'OMS ayant annoncé que, d'après ses données, la progression du Covid-19 est ralentie dans la plupart des régions de la planète.

Les principales informations à retenir :

  • De nouvelles mesures sanitaires s'appliquent à partir de mercredi soir dans les Bouches-du-Rhône
  • Plus de dérogation possible dans les départements en zone rouge concernant la jauge maximale de 5.000 personnes
  • Jean Castex appelle "à l'esprit de responsabilité" sur le port du masque 
  • Plus de 5.000 nouveaux cas ont été enregistrés en France en 24 heures

Plus de 5.000 cas en France en 24 heures, un record depuis mai

5.429 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés ce mercredi en France au cours des dernières 24 heures, contre 3.304 mardi, selon les données fournies mercredi par Santé publique France. C'est le chiffre le plus élevé depuis que les tests se déroulent à grande échelle. Le seuil des 4.000 nouveaux cas a été plusieurs fois franchi ces derniers jours. Santé publique n'a pas été en mesure de préciser le nombre de personnes hospitalisées, le nombre de personnes en réanimation et le nombre de décès en raison "d'une panne informatique".

Mardi on comptait 4.600 personnes hospitalisées pour une infection au Covid-19 dont 410 en réanimation, des chiffres toujours très éloignés du pic de l'épidémie. À cette même date on totalisait 30.544 décès en France des suites de cette maladie. En 24 heures, 27 nouveaux clusters ont été détectés, a aussi indiqué Santé publique France qui relève que onze départements dont les Bouches-du-Rhône, Paris et les départements de la petite couronne sont classés en niveau de vulnérabilité élevé.

Jauge à 5.000 personnes : plus de dérogation possible dans les départements en zone rouge 

"Il ne sera plus possible à l'autorité préfectorale de déroger" à la jauge maximale de 5.000 personnes "dans les départements rouges, c'est-à-dire où il y a une forte circulation virale", a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex sur France inter. Le chef du gouvernement a également évoqué le fait qu'on pourrait encore abaisser cette jauge et même "interdire" des spectateurs dans les stades ou lieux de spectacle.

Le plan de relance annoncé le 3 septembre, deux milliards pour la culture...

Le plan de relance économique, qui devait être initialement dévoilé mardi dernier, sera présenté le jeudi 3 septembre, a indiqué mercredi le Premier ministre Jean Castex, qui craint que la crise économique et sociale "soit plus dangereuse" que la sanitaire. Le secteur de la culture bénéficiera d'une "dotation exceptionnelle" de deux milliards d'euros. "Il faut y aller au théâtre, au cinéma, il faut soutenir le secteur culturel", a déclaré le chef du gouvernement, annonçant également des compensations pour combler les recettes perdues du fait des contraintes sanitaires.

... mais la CGT veut une "rupture" avec les aides aux entreprises

Selon le patron de la CGT, Philippe Martinez, le plan de relance ne doit pas s'inscrire dans la continuité des précédents plans d'aide aux entreprises, qui se sont surtout traduits par des suppressions d'emplois, a-t-il plaidé. Or, jusqu'à présent, "on a donné des milliards aux grands groupes pour supprimer des emplois", a poursuivi le dirigeant syndical sur France info mercredi, pointant notamment les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile. L'aide aux entreprises, "si c'est pour investir, moderniser les entreprises, passer cette période et ne pas renvoyer des salariés au chômage, supprimer la précarité, oui... mais pour l'instant c'est les mêmes méthodes", a-t-il déploré. La CGT, a-t-il souligné, souhaite non pas un plan de relance, mais un "plan de rupture" avec des "politiques qui ont consisté à culpabiliser les salariés".

Le Medef veut de la "souplesse" pour les entreprises

Si les entreprises doivent profiter d'un plan de relance, elles sont également mises à contribution pour endiguer la pandémie, en appliquant le port du masque obligatoire dès le 1er septembre. Alors que les détails du nouveau protocole sanitaire qui les concerne doivent être donnés cette semaine, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a d'ores et déjà appelé le gouvernement à leur laisser de la "souplesse". Il a estimé, en ouverture de l'Université d'été de l'organisation patronale, que l'annonce de l'exécutif avait été "un peu brutale" pour les employeurs.

Renforcement des mesures sanitaires à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône

Dès mercredi soir, à partir de 23 heures, le port du masque sera obligatoire dans tout Marseille et les bars ne pourront plus être ouverts à une heure aussi tardive, a annoncé dans un communiqué le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Ce renforcement des mesures sanitaires a été décidé face à la forte accélération de l'épidémie de coronavirus dans le département des Bouches-du-Rhône, avec un taux d'incidence de 177 pour 100.000 dans la seconde ville de France, contre environ 33 pour 100.000 en moyenne nationale.

Le Premier ministre Jean Castex a appelé mercredi les Français "à l'esprit de responsabilité" pour porter le masque qui "est extrêmement utile" pour lutter contre le coronavirus. "Je n'ai jamais cru que l'État pouvait tout faire, il a sa part de responsabilité (...) mais il faut que tout le monde se sente concerné par la lutte contre l'épidémie", a déclaré le chef du gouvernement, tout en concédant que le port du masque pouvait parfois être "pénible".

Castex ne veut pas "payer des masques à des familles qui n'en ont pas besoin"

Du côté des écoles, les masques seront également rendus obligatoires dès le 1er septembre pour les élèves de plus de 11 ans... mais ne seront pas gratuits. Ils resteront à la charge des familles. Le Premier ministre Jean Castex a une nouvelle fois refusé l'hypothèse d'une distribution gratuite de masques pour tous les élèves, estimant que cela aboutirait à "payer des masques à des familles qui n'en ont pas besoin". "Dans un bon nombre de zones urbaines, les jeunes prennent les transports en commun, où le masque est obligatoire: personne ne s'est soucié de la gratuité de ces masques", argumente-t-il.

Cette mesure provoque de l'incompréhension du côté des enseignants. Il y a cependant une exception : les masques seront fournis aux plus précaires, notamment les familles qui peuvent difficilement acheter des masques pour les collégiens.

Sanofi espère commercialiser un vaccin au printemps 2021

La course au vaccin contre le coronavirus continue : invité mercredi de La France bougele président de Sanofi France, Olivier Bogillot, s'est exprimé sur les avancées réalisées par son laboratoire. "On espère pouvoir être en capacité de commercialiser un vaccin à la fin du premier trimestre, au début du second trimestre 2021", a-t-il avancé.

Le "virus d'une économie malade" selon le pape François

Le pape François a dénoncé mercredi "le virus d'une économie malade", dominée par les "inégalités" sociales et des hommes "calculateurs", consacrant sa traditionnelle audience, tout comme la semaine dernière, à la pandémie du coronavirus. "La pandémie a souligné et aggravé les problèmes sociaux, en particulier l'inégalité", a regretté le souverain pontife, en énumérant des exemples, comme la possibilité pour certains de faire du télétravail ou de recevoir une éducation scolaire, choses impossibles pour d'autres.