Coronavirus : 30.254 morts, les réanimations ne baissent pas

  • Copié
avec AFP , modifié à
Alors qu'un rebond de la pandémie de coronavirus inquiète les autorités, les réanimations n'ont pas baissé en 24h, selon le dernier bilan fourni par les autorités. Par ailleurs, des villes comme Bayonne et Biarritz vont ordonner le port du masque obligatoire dans les rues. 
L'ESSENTIEL

La pandémie de coronavirus a fait 30.254 morts en France au total, selon le dernier bilan publié jeudi par les autorités. Si les hospitalisations continuent de baisser, les réanimations enregistrent une quasi stagnation, avec un cas sévère en plus. Alors qu'un rebond de l'épidémie inquiète, certaines mairies ont pris des arrêtés rendant obligatoire le port du masque dans les rues, comme à Bayonne et Biarritz.

Dans le monde, les bilans continuent de s'aggraver aux États-Unis, où le cap des 150.000 morts a été franchi, mais aussi au Brésil. Dans le monde, plus de 17 millions de cas ont été recensés. 

Les principales informations

  • L'épidémie de coronavirus a fait 30.254 morts au total, les réanimations ne baissent pas
  • Le port du masque va être obligatoire dans plusieurs villes touristiques, comme Bayonne et Biarritz 
  • Plusieurs groupes français ont accusé de sévères pertes, dont Renault et Air France 
  • Plus de 17 millions de cas ont été recensés dans le monde

En France, les réanimations ne baissent pas 

L'épidémie a fait 16 nouveaux morts en 24 heures dans les hôpitaux en France, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé (DGS). Le bilan total du nombre de décès depuis le début de l'épidémie s'élève à 30.254, dont 19.739 dans les hôpitaux et 10.515 dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), précise la DGS dans un communiqué. Si les hospitalisations poursuivent leur reflux, les réanimations ne baissent cependant pas, avec un cas sévère en plus (381 en tout). C'est la première fois depuis le 9 avril que cet indicateur, très surveillé, n'est plus en baisse.

Alors qu'une reprise de la pandémie inquiète les autorités, la DGS a appelé les Français à la vigilance. "En cette période estivale, les évènements familiaux et amicaux, les grands rassemblements cultuels et festifs sont particulièrement à risque de transmission virale et doivent entraîner une mobilisation particulière de tous les participants. En famille, entre amis, il est préférable de se rassembler en petit nombre, de s’équiper de masques grand public et de gels hydro alcoolique", écrit la DGS.

Le masque obligatoire à Bayonne, Biarritz et dans la vieille ville de Saint-Malo

Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran a même incité les Français au port du masque en extérieur selon les situations : "Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n'êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande", a-t-il affirmé lors d'un déplacement dans les Yvelines.

Le port du masque sera obligatoire la semaine prochaine dans le centre-ville de Bayonne et de Biarritz, ville dont les plages seront interdites la nuit pour limiter les réunions festives. La maire (LR) de Biarritz, Maider Arostéguy, a affirmé lors d'une conférence de presse que le masque serait obligatoire dans les rues du centre de sa ville dès lundi. Elle a ajouté que son voisin, le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, adoptait la mesure lui aussi. À Biarritz, cela inclura la zone hyper-touristique de l'Hôtel du Palais et de la plage de Port-Vieux. De son côté, la mairie de Saint-Malo a pris un arrêté rendant obligatoire, jusqu'au 30 août, le port du masque dans la ville intra-muros et sur les remparts. 

Selon les informations d’Europe 1, le gouvernement envisagerait par ailleurs de rendre le masque obligatoire dans le Nord, frontalier de la Belgique. Dans les rues de Lille, les habitants sont partagés concernant cette hypothèse. Lisez notre reportage.

Air France, Renault, Total... Les grands groupes français dans le rouge

Plombé par son partenaire japonais Nissan et la crise sanitaire, le constructeur automobile français Renault a subi au premier semestre la perte nette la plus lourde de son histoire, à 7,3 milliards d'euros, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué. Le groupe, déjà en difficulté avant la pandémie, et qui avait annoncé fin mai 15.000 suppressions d'emplois dans le monde (dont 4.600 en France), a indiqué qu'il renonçait à toute prévision de résultat financier pour 2020 face aux incertitudes liées à la crise du Covid-19.

D'autres grandes entreprises ont annoncé des mauvais résultats jeudi, comme Total, qui a enregistré au deuxième trimestre sa première perte nette depuis 2015, plombé par de lourdes dépréciations annoncées la veille ainsi que par la chute des cours du brut et des marges de raffinage. La perte nette atteint 8,4 milliards de dollars, contre un bénéfice de 2,8 milliards un an plus tôt. 

Air France-KLM a de son côté annoncé une perte nette de 2,6 milliards d'euros après des niveaux d'activité quasi nuls en avril et en mai. Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain est également passé dans le rouge au premier semestre, avec une perte nette de 434 millions d'euros. Pour en savoir plus sur les difficultés des industriels français, lisez notre article ici. 

Entre 2 et 2,5 millions de téléchargements pour StopCovid

Entre 2 et 2,5 millions de personnes ont téléchargé l'application traçage de contacts StopCovid selon le secrétaire d'État reconduit au Numérique Cédric O, qui a estimé jeudi qu'il était "trop tôt" pour "faire le bilan". "On doit être entre 2 millions et 2,5 millions de personnes qui ont téléchargé StopCovid, a déclaré le secrétaire d'État sur CNews. "Je vous avoue que c'est un peu difficile de faire le bilan, c'est un peu tôt."

L'application est controversée, à la fois dans son principe et dans les choix techniques faits par le gouvernement, ses adversaires estimant notamment qu'elle n'est pas suffisamment utile au regard des risques qu'elle comporte, notamment en termes de protection des données personnelles. Elle garde en effet une trace de toutes les personnes croisées durant les 15 derniers jours, à moins d'un mètre.

Plus de 17 millions de cas dans le monde

Au total, la pandémie a fait au moins 667.361 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP. Un peu plus de 17 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Derrière les Etats-Unis et le Brésil, Royaume-Uni (45.961), Mexique (45.361), Italie (35.129) et Inde (34.968) sont les pays les plus touchés.

Pays le plus endeuillé au monde, les Etats-Unis ont donc franchi le cap des 150.000 morts. Le pays a enregistré mercredi près de 1.270 morts supplémentaires en une journée, et plus de 68.000 nouveaux cas, remontant ainsi aux niveaux enregistrés ces deux dernières semaines. Plusieurs Etats comme la Californie, le Texas et surtout la Floride, qui a atteint un nouveau record de décès mercredi (216), ont dû faire marche arrière sur la réouverture de leur activité.

Au Brésil, deuxième pays où le Covid-19 tue le plus au monde, le bilan a grimpé à 90.134 morts et un nombre très élevé de nouvelles contaminations en une journée a été enregistré, à 69.074, selon le ministère de la Santé. Des données officielles d'autant plus inquiétantes qu'elles paraissent sous-évaluées aux yeux des scientifiques alors que le pays pratique très peu de tests.

Enfin, en Australie, un nouveaux record de contaminations a été constaté, avec 723 nouveaux cas recensés en 24 heures dans le seul Etat du Victoria (Sud-Est), soit un nouveau record de contaminations liées notamment aux maisons de retraite.