Les chiffres continuent de flamber. Plus de 41.600 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés entre mercredi et jeudi en France. De quoi mettre les hôpitaux sous tension. On s'en rappelle, lors de la première vague, la réserve sanitaire avait essuyé de nombreuses critiques : beaucoup de volontaires - 42.000 -, mais finalement peu d'appelés. Qu'en est-il désormais, alors que le système de santé fait face à une seconde vague ? Est-ce une solution pour combler les besoins dans les hôpitaux ?
La réserve sanitaire est plus réactive qu'au printemps dernier : plus d'agents qui répondent au téléphone, des dossiers traités plus rapidement, nous assure sa responsable Catherine Lemorton. La difficulté, cette fois, c'est de trouver des bras. "Nous avons lancé une alerte pour les Ephad sur tout le territoire métropolitain, et nous n’avons trouvé que cinq aides-soignants disponibles pour une semaine… sur un vivier qui en compte 2.963", déplore Catherine Lemorton. "Toutes les zones sont touchées, ce qui fait que les réservistes salariés ne peuvent pas s’engager comme ils veulent, car les hôpitaux les retiennent."
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"Nous sommes une denrée rare"
Le seul profil disponible aujourd'hui, ce sont les jeunes retraités, ceux qui ne sont pas trop à risque. Pierrick Tristant a 55 ans, cette ancien infirmier anesthésiste vient de passer un mois dans les outre-mer en tant que réserviste. "Nous sommes une denrée rare, car au-delà de 65 ans la réserve ne nous envoie plus sur le terrain", explique-t-il.
Face à cette difficulté, les hôpitaux ont trouvé leur solution : solliciter leurs propres retraités, sans passer par la réserve sanitaire.