Le gouvernement va renforcer le protocole sanitaire dans les Ehpad tout en continuant d'autoriser les visites. 1:39
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édité par Guilhem Dedoyard
La situation dans les Ehpad est meilleure que lors de la première vague, malgré le fait que les visites y soient autorisées. Toutefois, afin de s'assurer que les choses demeurent sous contrôle, le gouvernement va renforcer le protocole sanitaire. Une décision nécessaire, selon la ministre chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon. 

Lors de la première vague, un Ehpad sur deux avait été touché en France, ainsi que la quasi-totalité des établissements franciliens. Aujourd'hui, les chiffres sont plus rassurants mais la situation reste précaire. À l’heure actuelle, 1.600 Ehpad sont touchés par un cas de Covid ou plus, ce qui représente plus d’un établissement sur cinq. Les régions les plus concernées sont la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Hauts-de-France. Mais contrairement à la première vague, les visites restent autorisées. Le gouvernement va donc renforcer le protocole sanitaire sans toutefois isoler les résidents.

Questionnaires et tests pour les visites

Les personnels des Ehpad seront désormais testés toutes les semaines. Le gouvernement a d’ailleurs commandé 1,6 million de tests antigéniques pour approvisionner les établissements. Les proches, eux, seront invités à faire un test PCR 72 heures avant leur venue ou un test antigénique dans la journée, sans y être obligés. Ils devront en revanche remplir un questionnaire avant leur entrée "afin de leur permettre d'évaluer par eux-mêmes le risque de faire entrer le virus dans l'établissement", a précisé la ministre déléguée chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon.

Autant de nouvelles mesures indispensables pour maintenir ces visites. "Nous avons tout de suite fait le choix de ne pas suspendre les visites des proches", explique Brigitte Bourguignon. "C'est un choix que nous tiendrons même si nous mesurons à quel point l'équilibre entre protection et lien social est difficile à assurer au quotidien sur le terrain." La ministre a aussi déclaré que "le président a dit qu'il était dur d'avoir vingt ans en 2020. Je me permets d'ajouter qu'il est dur d'avoir quatre fois vingt ans en 2020". 

Plusieurs pistes de recrutement

Pour soulager les personnels dans les Ehpad, épuisés par cette crise sanitaire, le gouvernement a demandé à Pôle emploi de lancer une grande campagne de recrutement pour les établissements qui en ont besoin. Sur la plateforme ouverte par le ministère de la Santé, le nombre de soignants volontaires a triplé en quelques semaines.

Enfin, une autre piste sur la table serait de proposer aux jeunes en service civique de s’engager dans les Ehpad dans les prochaines semaines. "Les semaines qui suivent vont être cruciales. Tout se joue maintenant pour que la deuxième vague ne ressemble pas à la première dans les Ehpad", a souligné Brigitte Bourguignon.