Un protocole sanitaire strict est appliqué dans les Ehpad. 1:33
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Jonathan Grelier
La deuxième vague de Covid-19 n'épargne pas les Ehpad. Pour faire face, un protocole strict avec par exemple un nombre maximum de visites par heure est mis en place dans ces établissements pour personnes âgées dépendantes. Europe 1 a pu le constater à l'Ehpad Lumières d'automne, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis.
REPORTAGE

Si la deuxième vague de Covid-19 est violente dans les hôpitaux en France, elle l'est aussi dans les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Dans les établissements de ce type, 423 décès ont été enregistrés depuis mardi dernier dans l'Hexagone. Pour limiter au maximum les risques de contamination, les établissements s'organisent, avec la mise en place de conditions sanitaires drastiques. C'est notamment le cas aux Lumières d'automne, à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, comme a pu le constater Europe 1. Là-bas, aucun cas de Covid-19 pour le moment.

"Maximum trois familles par heure"

Le personnel a créé ce qui ressemble à une bulle sanitaire pour que le virus reste à la porte. "De temps en temps je passe pour regarder [si les résidents] respectent bien les règles d'hygiène. S'ils ne les respectent pas, je leur fais des rappels", explique Chaïma au micro d'Europe 1. Elle a été embauchée cette semaine pour veiller au bon déroulement des visites. En raison de la hausse des contaminations, encore plus de 60.000 supplémentaires en 24 heures vendredi, elle redouble de vigilance.

"C'est maximum trois familles par heure pour éviter qu'il y ait trop de monde. Et quand les familles viennent, on veille bien à ce qu'il y ait un mètre distance, on fait attention à ce qu'ils mettent bien le masque sur leur visage. Ils ne peuvent pas prendre [les résidents] dans leurs bras, ils doivent vraiment être distants." Et, selon cette employée, les familles respectent le protocole.

Des résidents dépistés chaque semaine

La directrice de l'établissement, Eve Guillaume, veut éviter à tout prix le scénario du printemps dernier. "Les équipes sont systématiquement dépistées à chaque retour de vacances. Elles peuvent demander à être dépistées si elles ont le moindre doute", détaille-t-elle.

"On va dépister aussi tous les résidents qui sortent beaucoup. On a des résidents qui prennent leur heure pour aller se balader dans le quartier et comme on est dans un lieu collectif, ces résidents-là sont dépistés toutes les semaines par précaution." Des mesures contraignantes, mais nécessaires, pour que cet Ehpad reste un lieu de vie.