Un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus, selon une étude publiée vendredi par l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), qui s'alarme de l'impact de l'épidémie sur la "santé mentale" des jeunes praticiens en médecine.
"L'épidémie a été très anxiogène pour les internes", souligne l'Isni dans cette enquête, réalisée entre le 20 mars et le 11 mai auprès de 892 médecins en formation, via un questionnaire basé sur des outils utilisés dans les études de psychiatrie.
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Anxiété, stress post-traumatique, symptômes dépressifs
"L'arrivée d'un virus inconnu, la réalisation de nouvelles prise en charge de patients dans des états graves, la surcharge de travail, le manque d'encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels", ajoute l'Isni.
Au total, 47,1% des personnes interrogées présentaient à la mi-mai des symptômes d'anxiété, soit 15 points de plus qu'en 2017; 29,8% montraient des symptômes de stress post-traumatique, et 18,4% des symptômes dépressifs.
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Les internes représentent 44% des médecins hospitaliers
"Cauchemars, impression de ne pas arriver à faire face, ne pas pouvoir en parler, irritabilité, colère, anxiété, tristesse... Cette étude montre que ces symptômes sont très présents", souligne l'Insi, inquiète de l'impact de l'épidémie "sur la santé mentale des internes".
Les internes en médecine, futurs médecins employés à l'hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, se sont retrouvés en première ligne ces dernières semaines face au coronavirus dans de nombreux établissements. D'après l'Isni, ils représentent actuellement 44% des médecins hospitaliers.