Covid-19 : quels masques sont désormais déconseillés ?

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Victor Dhollande, édité par
Le Haut conseil de la santé publique a publié lundi soir de nouvelles recommandations à propos des masques à porter par l'ensemble des Français, des recommandations relayées mardi matin par Olivier Véran. Les masques artisanaux sont désormais déconseillés, contrairement aux masques chirurgicaux ou à certains masques en tissu.
DÉCRYPTAGE

La nouvelle vient quelque peu remettre en cause la manière dont les Français luttent contre l'épidémie de Covid-19 : les masques en tissu ne seraient pas très efficaces contre le variant britannique du coronavirus. Cela a suscité des inquiétudes légitimes des utilisateurs qui s'apprêtaient à les jeter à la poubelle. Mais il y a une nuance de taille : les masques industriels en tissus, que l'on peut par exemple acheter dans le commerce, restent valables, affirme le ministre de la Santé, Olivier Véran, mardi matin.

Privilégier les masques chirurgicaux ou ceux en tissu de catégorie 1

En réalité, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) parle des masques artisanaux, ceux que l'on fabrique soi-même à la maison. Il veut notamment éviter les masques passoires, ces protections artisanales en tissu qui ne filtrent pas suffisamment les particules ou qui baillent, sans encadrer suffisamment le visage. Si on prend les normes Afnor, les masques en tissu de catégorie 1 filtrent 90% des particules, tandis que ceux de catégorie 2 n'en bloquent que 70%.

Comment s'y retrouver ? Il faut préférer soit un masque chirurgical, soit un masque de catégorie 1 (masques grand public de niveau 1), dont la catégorie est écrite sur l'emballage. Il faut oublier le masque que l'on fabrique chez soi et qui n'offre pas toutes les garanties de protection. En revanche, les masques FFP2 ne sont pas recommandés, contrairement à ce que préconise désormais la région de Bavière, en Allemagne. S'ils ne sont pas correctement portés, ils ne sont pas suffisamment protecteurs.

Distance de sécurité réhaussée ?

Le Haut conseil de la santé publique insiste aussi dans ses recommandations sur le fait d'assurer une distance de sécurité à deux mètres, et non un mètre entre chaque personne. "À l'occasion des avis du mois de décembre sur les commerces ou sur les fêtes de fin d'année, on est effectivement passé à ces deux mètres. La pénétration des nouveaux variants (…) est peut-être l'occasion d'officialiser ces deux mètres", a estimé le groupe de travail du HCSP.