Stade de France 1:32
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Victor Dhollande, édité par Manon Fossat
Quelque 3.000 personnes ont déjà pris rendez-vous pour se faire vacciner au Stade de France. Dès mardi, 80 médecins, étudiants, infirmiers et sapeurs-pompiers seront mobilisés six jours sur sept dans ce nouveau vaccinodrome, qui a pour objectif d'atteindre les 10.000 injections la première semaine. 
REPORTAGE

Plus de 5.300 malades du Covid-19 occupent actuellement les services de réanimation du pays. Pour contenir la pression hospitalière face au virus, le gouvernement mise sur la vaccination. Les nouvelles livraisons de doses par les laboratoires devraient en effet permettre d'accélérer la cadence, tout comme l'ouverture de nouveaux vaccinodromes.

C'est notamment le cas du Stade de France, qui à défaut d'accueillir des supporters, recevra dès mardi des candidats au vaccin. L'heure est donc aux tous derniers préparatifs dans l'enceinte : derniers coups de perceuse pour fixer les box de vaccination et derniers ajustements dans le fléchage du public. 

Des sapeurs-pompiers pour vacciner

Les jeunes employés de la Ville de Saint-Denis prennent d'ailleurs des rendez-vous depuis quatre jours et 3.000 personnes ont déjà réservé un créneau pour recevoir leur première injection sur place. "Les gens vont venir s'asseoir dans le box. Le vaccinateur va pouvoir désinfecter, puis faire le vaccin. Ensuite la personne sera orientée vers la salle de repos", détaille Florent Vallée, directeur adjoint des opérations de la Croix-Rouge. 

Pour réaliser les injections des vaccins de Pfizer et Moderna, des médecins, des infirmiers et des étudiants vont être déployés, mais également des sapeurs-pompiers. "Dès mardi matin, 12 vaccinateurs pompiers secouristes, qui sont formés, vont venir vacciner", explique Yann Le Corps, lieutenant-colonel de la brigade parisienne.

"Le vaisseau amiral de la stratégie vaccinale en Seine-Saint-Denis"

Au total, 80 personnes vont être mobilisées six jours sur sept. De gros moyens sont déployés pour ce vaccinodrome aussi gigantesque que symbolique, comme l'explique Frédéric Loiseau, directeur de cabinet du préfet de Seine-Saint-Denis. "C'est le vaisseau amiral de la stratégie vaccinale dans le département, qui s'appuie sur un maillage territorial fin, avec 24 centres de vaccination. Et le Stade de France, c'est aussi un étendard de cette capacité de l'Etat à assurer une vaccination à grande échelle", juge-t-il. 

La première piqûre est prévue mardi matin avec pour objectif 10.000 injections par semaine dans un premier temps, et le double le plus rapidement possible.