C’est une catastrophe sanitaire inédite sur le terrain mais qui a déjà été prévue sur le papier. Dans chaque département, les préfets disposent d’un "plan de gestion des décès massifs". Selon les informations recueillies par Europe 1, depuis plusieurs jours, tous les préfets ont été incités par le ministère de l'Intérieur à mettre à jour ces plans en vérifiant tous les moyens disponibles dans chaque département et qui peuvent être mobilisés dès que la situation l’exigera, en fonction du nombre de décès liés au coronavirus.
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Partout sur le territoire, les autorités ont donc déjà recensé les lieux qui pourraient accueillir des corps en cas de saturation des dispositifs habituels. Ainsi, des entrepôts frigorifiques, des gymnases et des patinoires font partie des équipements que les préfets peuvent réquisitionner. Ces plans de "gestion des décès massifs" consistent également à comptabiliser au plus près le nombre exact de places disponibles dans les chambres funéraires et dans les chambres mortuaires des hôpitaux.
Ils listent également toutes les entreprises de services funéraires ou encore les transporteurs qui peuvent être mis à contribution pour fournir des camions réfrigérés afin de transporter les défunts, opération qui a déjà été réalisée dans le Val-de-Marne.
"Le risque infectieux ne disparaît pas immédiatement avec le décès d’un patient infecté"
Dans son dernier avis du 24 mars dernier, le Haut conseil de la santé publique a publié une série de recommandations concernant la prise en charge des malades décédés du Covid-19. Les médecins y précisent que "le risque infectieux ne disparaît pas immédiatement avec le décès d’un patient infecté", soulignant que "la manipulation d’un corps peut exposer le personnel le manipulant à des germes à transmission aérienne".
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En conséquence, un protocole détaillé et des consignes particulières de protection ont été diffusées aux agents hospitaliers et aux salariés des pompes funèbres. Quant aux proches des défunts, le Haut conseil de la santé publique préconise que seul le visage leur soit présenté et qu’ils restent "à une distance d’au moins un mètre, le contact avec le corps n’étant pas autorisé".