Vétérinaire 1:23
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Arthur Helmbacher édité par Coline Vazquez
Les vétérinaires veulent davantage offrir leur aide face au coronavirus. "On se sent compétents dans pas mal de domaines et on n'est pas sollicités", regrette le Docteur Fabrice Capber, vétérinaire à de Colmar au micro d'Europe 1.

C'est une main d'oeuvre qui regrette qu'on ne fasse pas plus appel à elle. Les vétérinaires se disent aptes à épauler les soignants débordés dans les hôpitaux face à l'afflux de malades du coronavirus. Ils mettent ainsi en avant les moyens humaines et matériels dont ils disposent et qui pourraient s'avérer précieux pour le corps médical en tension. Depuis peu les négociations sont en cours et tous attendent les ordonnances qui, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, permettront de déroger au code de santé publique et la réalisation de tests covid-19 dans les laboratoires vétérinaires. 

"On se sent compétents dans pas mal de domaines et on n'est pas sollicités, en tout cas pas comme on le souhaiterait", regrette sur Europe 1 le Docteur Fabrice Capber, vétérinaire à Colmar, qui explique qu'il existe beaucoup de similitudes entre l'humain et certaines espèces en matière de sérologie. Le test permet de dépister le coronavirus chez les chiens, les chats, les lapins, les girafes, les cochons, les lynx, les dromadaires ou les souris par exemple.

Les biologistes vétérinaires prêts à faire des tests

"Le coronavirus du chien a des symptômes assez proches : des troubles respiratoires, digestifs. Et nous, on a un avantage par rapport aux humains : on arrive assez rapidement en diagnostique", ajoute Fabrice Capber. Et s'il reconnaît qu'il leur sera impossible de travailler en réanimation ou de procurer des soins aux patients, ils assurent qu'ils pourraient se montrer utiles notamment pour la régulation téléphonique. 

D'autant que les biologistes vétérinaires ne cessent eux aussi de se porter volontaire. En effet, ils se disent prêts à réaliser des tests : "Les réactifs sont les même que ça soit du sang humain ou du sang animal pour une sérologie. Toutes les machines vétérinaires sont héritées de la médecine humaine, c'est le même appareillage. Donc, il n'y a aucun problème".