La deuxième vague en France est moins violente que la première, mais sera sans doute plus longue. 1:42
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Victor Dhollande, édité par Laetitia Drevet , modifié à
S'il est difficile de comparer le nombre quotidien de contamination entre la première et la deuxième vague épidémique, puisque le pays effectuait peu de tests en mars-avril, il semble que le nombre d'hospitalisations quotidiennes augmente moins vite. Les spécialistes évoquent une nouvelle vague moins violente, mais aussi plus longue. 

La deuxième vague de Covid-19 déferle bien sur la France, mais avec quelle force ? Mardi, quelque 12.993 nouveaux cas de contamination ont été détectés, a indiqué Santé publique France dans son bilan quotidien. Difficile cependant de comparer ces nouveaux chiffres avec ceux de la première vague, car la France réalisait alors très peu de tests. L’Institut Pasteur estime qu’au plus fort de la crise, entre 200.000 et 400.000 personnes étaient infectées chaque jour, soit 10 à 20 fois plus qu’aujourd’hui.

Le nombre d'hospitalisation quotidiennes "double moins vite" qu'en mars-avril

Actuellement, la pression hospitalière continue d'augmenter en France, puisque de plus en plus de contaminations se traduisent, quelques semaines plus tard, en admissions à l'hôpital. Mardi, 226 patients ont été admis en réanimation. Mais sur ce critère-là également, les choses évoluent moins vite qu’en mars-avril. "Durant la première vague, on avait un nombre d’hospitalisations qui doublait tous les trois jours. Cela veut dire que, bien entendu, on arrivait très vite à saturation. Alors que maintenant, on a des temps de doublement qui sont nettement plus lents, qui sont actuellement sur une majorité de régions supérieurs à trois semaines", explique Simon Cauchemez, modélisateur de maladies infectieuses à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique.

Une deuxième vague moins violente mais plus longue ? 

En mars-avril, la France a connu une vague très haute, mais qui a cassé très vite. Actuellement, on est plus sur une houle de fond, moins violente qu’en mars-avril. Le problème, c’est que cette vague moins haute devrait durer plus longtemps, probablement jusqu’au printemps prochain. Et sans mesures plus dures pour faire baisser la circulation du virus, la courbe peut s’élever dangereusement à tout moment et avoir des conséquences, en bout de chaîne, sur les services de réanimation.