Bordeaux, hopital , CHU, coronavirus 1:42
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Stéphane Place édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que le nombre de malades du coronavirus admis en réanimation diminue en France, la pression baisse progressivement sur les services hospitaliers. Les soignants entrevoient la possibilité de prendre leurs congés d'été, mais celle-ci est suspendue à l'évolution de l'épidémie. Europe 1 est allée à la rencontre du personnel du CHU de Bordeaux.

En première ligne depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les personnels des hôpitaux sont aujourd'hui exténués. Alors que le nombre de patients admis en réanimation baisse depuis plusieurs jours, ils espèrent pouvoir bientôt prendre leurs congés d'été. Ces derniers seront pourtant conditionnés à l'absence de "deuxième vague". "J'aimerais qu'on évite de les rappeler sur leurs congés", prévient le directeur général du CHU de Bordeaux, Yann Bubien, au micro d'Europe 1. "Si on le fait, il faudra vraiment qu'il y ait un pic épidémique important."

Ne pas s'éloigner du CHU et rester joignable

Une cellule de crise se tient tous les matins au CHU de Bordeaux. Pour son directeur général, l’enjeu principal est de disposer des moyens et du personnel hospitalier suffisant pour faire face à l'épidémie. Les congés d'été sont désormais un sujet de préoccupation pour des soignants épuisés. "On ne sait pas si on va avoir [...] des pics d'activité fréquents", assure Yann Bubien, poursuivant : "Aujourd'hui, tout le monde est en train d'organiser ses vacances, plutôt dans la région."

Les praticiens hospitaliers savent bien que l’évolution de l'épidémie pourrait remettre en cause leurs congés, ou du moins les écourter. Tous assurent qu'ils répondront présents en cas de rebond : "Je pense que les congés seront pris, mais en prenant en compte la continuité des soins", explique une infirmière. "Cela dépendra beaucoup du comportement de nos concitoyens, il faut que les mesures barrières entrent dans les habitudes."

"En ayant toujours un œil sur ce qu'il se passe", l'été risque d'être moins reposant pour beaucoup d'entre eux. Ils devront probablement rester joignables par téléphone et prêts à rejoindre leur service au CHU si le nombre de malades devait malheureusement repartir à la hausse.