Vote de confiance : en cas d'échec pour François Bayrou, l'exécutif fait face à une équation insoluble pour sa succession
À moins d'une semaine du vote de confiance sollicité par François Bayrou à l'Assemblée nationale, les perspectives de victoire semblent plus que jamais réduites pour le Premier ministre. Dès lors, l'exécutif s'apprête à devoir résoudre le casse-tête suprême : trouver le successeur de François Bayrou.
Le gouvernement de François Bayrou pourrait tomber dans seulement six jours. Car toutes les oppositions ont acté leur intention de ne pas voter la confiance au Premier ministre à l'Assemblée nationale le lundi 8 septembre prochain. Dans cette perspective, une nouvelle équation se pose, celle de la nomination d'un nouveau pensionnaire de Matignon.
Pas de socialiste à Matignon
Un nouveau candidat qui devra s'atteler à une mission quasiment impossible, tenter de s'imposer face à un Hémicycle irréconciliable. Ce qui ne décourage pas certaines ambitions.
Ainsi, deux options principales s'ouvrent pour l'exécutif. D'abord, celle d'une main tendue au Parti socialiste qui était, au départ, plébiscité par certains conseillers pour qui "l'idée serait quelqu'un du bloc central capable de parler au PS". Sans surprise, l'hypothèse n'a pas plu à Bruno Retailleau qui a rétorqué : "Ce sera sans nous".
De fait, plutôt que ce groupe lâché par La France insoumise et qui compte seulement un peu plus d'une soixantaine de députés, c'est finalement la droite qui pourrait être préférée.
Il faut dire qu'en nommant une personnalité issue des Républicains, ferme sur les questions régaliennes, l'exécutif pourrait alors espérer éviter une censure du Rassemblement national. De son côté, Marine Le Pen répétait, ce matin à Matignon, sa seule condition : celle d'un Premier ministre qui s'oppose à Emmanuel Macron.
Vers un profil technique ?
"La réalité, c'est que c'était la politique d'Emmanuel Macron qui est profondément toxique. Que ses ministres soient de droite, de gauche, du centre, pour nous ça importe peu. Nous ne constatons qu'aucun des Premiers ministres n'a eu le courage de rompre avec le macronisme", a-t-elle déclaré au côté de Jordan Bardella.
De son côté, Gabriel Attal continue de croire à une hypothèse victorieuse. "Quel que soit l'issue du 8 septembre, on doit se mettre autour de la table avec les forces politiques qui sont prêtes à travailler à un compromis, qui ne serait pas satisfaisant pour tout le monde, mais qui permettrait de doter la France d'un budget et de donner de la visibilité à nos acteurs économiques et aux Français pour l'année qui vient", s'est-il exprimé.
La dernière option pour tenter de résoudre cette équation politique presque insoluble, celle d'un profil technique ou issu de la société civile. En clair, une personnalité éloignée des clivages partisans. Par exemple, le secrétaire général de l'Élysée, Emmanuel Moulin, passé par Bercy, pourrait figurer parmi les hypothèses privilégiées.