Finale de la Ligue des champions : Emmanuel Macron va-t-il pouvoir agir ?
Alors que le débat enfle autour de la sécurité post-soirée Ligue des champions, traversée par de nombreux accidents et dégradations après la victoire du PSG, le président Emmanuel Macron sortira-t-il des prudentes condamnations ?
La victoire du Paris Saint-Germain face à l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions a été endeuillée en France par la mort d'un mineur à Dax et celle d'un jeune homme à Paris, où la soirée a été émaillée de nombreux incidents, ce qui a déclenché une polémique sur la sécurité.
Ce lundi 2 juin, les premières comparutions immédiates ont eu lieu à Paris avec majoritairement des remises en liberté, faute de preuves ou parce que les auteurs avaient des casiers vierges. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, croit pourtant que ces arrestations massives auront un effet dissuasif pour l'avenir.
"La réponse de l'État sera à la hauteur"
De son côté, Emmanuel Macron s'est engagé à punir les auteurs de ces violences qui ont gâché les célébrations du Paris Saint-Germain. Ces mots seront-ils suivis d'actions ?
En mai 2022, après le fiasco du Stade de France, Emmanuel Macron préférait renvoyer la balle vers son gouvernement : "Les ministres compétents ont fait les réunions qui s'imposaient, les rapports ont été commandés, la clarté sera faite. Moi, je ne suis pas commentateur", avait-il alors déclaré.
Trois ans plus tard, le chef de l'État commente pourtant la victoire du PSG. "Champion mon frère", écrit-il sur ses réseaux sociaux tout en réagissant aux violences et aux pillages lors de la réception des joueurs parisiens à l'Élysée. "Ces incidents sont très graves, ils sont inacceptables. La réponse de l'État sera à la hauteur. Nous punirons, on sera implacable", a-t-il déclaré lors de la réception des joueurs parisiens à l'Élysée.
Condamnations ou actions ?
Des mots qui trahissent toutefois une certaine forme d'impuissance. En effet, ces termes font écho à se prononcer il y a deux ans, en juin 2023, lorsque le pays s'embrasait après la mort du jeune Nahel.
"Les deux nuits que nous venons de vivre relèvent une situation qui est absolument inacceptable et injustifiable. Je condamne avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d'attaquer nos institutions", avait-il dit. Des condamnations donc, à défaut de véritables actions.