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Olivier Samain, édité par Ugo Pascolo
Alors que le Premier ministre Jean Castex va faire un point d'étape du reconfinement jeudi à 18 heures, le gouvernement compte une fois de plus marteler l'obligation du télétravail. Pour ce faire, le ministère du Travail veut que les inspecteurs fassent preuve de pédagogie et ne sanctionnent qu'en cas de mauvaise volonté manifeste. 

Le télétravail poussé au maximum pour freiner la circulation du coronavirus. C'est le mot d'ordre que répète inlassablement la ministre du Travail Elisabeth Borne depuis l'instauration du reconfinement, il y a maintenant deux semaines. Alors que le Premier ministre Jean Castex va faire un premier point d'étape jeudi soir à 18 heures, le gouvernement compte maintenir la pression sur les entreprises qui trainent encore les pieds. 

15% des employeurs opposés au télétravail

Si une majorité d'entreprises joue le jeu, selon Elisabeth Borne - qui a fait faire un sondage sur le sujet lors de la semaine du 2 au 6 novembre - elle estime qu'il y a encore une marge de progression. D'après le sondage commandé par la ministre, 15% des salariés expliquent que leur employeur s'oppose au télétravail, et 27% affirment que leur hiérarchie demande des jours de présence physique alors que le travail pourrait être accompli en télétravail à 100%. 

Le télétravail partout où c'est possible

Alors pour éviter ces déconvenues, la dernière version du protocole national sanitaire fixe non seulement un objectif très clair, le télétravail partout où c'est possible, mais il indique également que les entreprises qui s'écartent de ce cap pourraient voir leur responsabilité engagée sur la base du non-respect de l'obligation de protéger la santé et la sécurité des salariés. Une obligation inscrite noir sur blanc dans le Code du travail.

Mais il ne faut pas voir dans cette nouvelle mouture du protocole sanitaire national un feu vert donné aux inspecteurs du travail pour sanctionner les entreprises. La consigne est avant tout de rappeler la règle et de jouer un rôle conseil et d'accompagnement auprès des employeurs. Pour l'entourage d'Elisabeth Borne, c'est vraiment s'il y a une mauvaise volonté manifeste que les inspecteurs doivent passer au cran supérieur : la mise en demeure. Il y en a déjà eu quelques-unes et la pratique montre que dans neuf cas sur dix, les entreprises rentrent dans le rang.