Publicité
Publicité

Suspension de la réforme des retraites : Emmanuel Macron assiste au détricotage de son second quinquennat

Jacques Serais . 1 min

À rebours de la position historique d’Emmanuel Macron, le Premier ministre a concédé une suspension de la réforme des retraites. Une concession qui coûtera au moins 3 milliards d'euros en 2027 et qui symboliquement déconstruit l'héritage du second quinquennat du chef de l'État.

Qui votera ou ne votera pas la censure ? Le gouvernement fait ses comptes d'apothicaire ce jeudi matin alors que les motions de censure de la France Insoumise et du Rassemblement National vont être débattues à partir de 9 heures à l'Assemblée Nationale.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le prix de la suspension de la réforme des retraites

Sébastien Lecornu s'est assuré du soutien des socialistes mais le prix de leur abstention est élevé. Il a fallu promettre la suspension de la réforme des retraites, mesure qui va coûter au moins 3 milliards d'euros en 2027 et qui symboliquement détricote l'héritage du second quinquennat du chef de l'État.

Emmanuel Macron a accepté de revenir sur l'unique réforme structurelle votée depuis 2022, un renoncement qu'il a lui-même supervisé, validé avec son Premier ministre. Car si, officiellement, l'Elysée assure que Sébastien Lecornu prend la responsabilité des compromis, le chef de l'État est bien à la manœuvre.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Tout cela va mal finir"

Alors que 68% des Français réclament une élection présidentielle anticipée, selon une étude CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, Emmanuel Macron s'achète du temps avec les comptes publics, le coût pour l'économie s'élèverait à environ 3,5 milliards d'euros d'ici 2027 en prenant en compte la perte de recettes pour l'État.

Mais peu importe, pour le locataire de l'Élysée, les réformes des retraites, ce n'est pas ce qu'il y a de plus marquant. Ce n'est pas ça qui fait l'héritage d'un chef de l'État, estime l'un de ses proches. Le détricotage peut commencer sous les yeux ébahis de certains macronistes de la première heure. "Tout cela va mal finir", lâche un ancien ministre qui ajoute que le président a perdu le fil de l'histoire.