Sprint final dans la course à la présidence des Républicains : Retailleau et Wauquiez se disputent sur le volet macronien
Le ministre Bruno Retailleau et le député Laurent Wauquiez sont tous deux lancés dans le sprint final à la course à la présidence des Républicains. Et au lendemain de l'interview du chef de l'État sur TF1, les deux candidats sortent leurs derniers arguments sur la stratégie à adopter face au macronisme.
Au lendemain du grand oral d'Emmanuel Macron sur TF1, les deux candidats à la présidence des Républicains, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, se sont succédés sur Europe 1 ce mercredi matin. Tous deux lancés dans le sprint final avant l'élection prévue ce dimanche, ils ont marqué leurs différences sur la stratégie à adopter face au macronisme.
Un duel entre "deux visions de l'avenir de la droite"
"Je suis gaulliste mais je ne suis toujours pas macroniste et j'ai des vraies différences avec le président de la République", a affirmé Bruno Retailleau au micro de Sonia Mabrouk. Le ministre de l'Intérieur a donné pour exemple l'immigration comme grand point de divergence avec le chef de l'État.
Membre du gouvernement, il a tenu à assurer que ceci ne le tenait pas par une quelconque solidarité, en affirmant que "parce que nous sommes un gouvernement, précisément qui n'obéit pas à une logique classique". Le locataire de Beauvau rappelle ne pas faire "partie de la majorité présidentielle" et ne pas en faire "plus partie" aujourd'hui. Il argumente son propos en stipulant que "nous sommes un gouvernement de missions et nous avons décidé, nous la droite, de rentrer pour éviter le pire".
Une décision qui constitue justement un angle d'attaque pour son concurrent à la présidence des LR. "L'erreur mortifère pour la droite, c'est d'être la béquille de ce macronisme finissant", tacle Laurent Wauquiez, invité de Pascal Praud ce mercredi matin. Selon lui, le prochain président du parti ne peut être membre du gouvernement, car "ça nous conduit petit à petit à l'effacement dans le macronisme".
Le député enchaine en affirmant qu'"on nous dira, d'ici deux ans, 'le président de votre parti a été dans un gouvernement avec des macronistes de gauche, tout naturellement maintenant vous êtes fusionnés dans la macronie'". Il appuie donc en affirmant que "le choix qu'on a à faire, en réalité ce n'est pas un choix entre deux personnalités, c'est deux visions de l'avenir de la droite".
Finalement, les deux candidats Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau jettent leurs derniers arguments dans la bataille à la présidence, dont le résultat sera connu dimanche soir à 19h.