Gilles Le Gendre, député Renaissance, est l'invité d'Europe 1 ce mercredi matin. 2:46
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Gilles Le Gendre, député Renaissance, est l'invité d'Europe 1 ce mercredi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, il reconnaît, contrairement au reste de la majorité, une crise politique "majeure".

Article 49.3, motion de censure, manifestations...Gilles Le Gendre, député de la majorité, reconnaît un moment de crise majeure pour la France. Alors que le président Emmanuel Macron, devant des parlementaires de son camp, a estimé mardi soir que "la foule" n'avait pas de "légitimité" face "au peuple qui s'exprime à travers ses élus", le député Gilles Le Gendre prend le contrepied. 

 

Ce membre de la majorité estime, au contraire, que "nous sommes dans une crise politique et sociale d'une grande gravité". "La foule doit être entendue", poursuit le député Renaissance. Quelques heures avant une allocution du Président, prévue ce mercredi à 13 heures, le député espère que le chef de l'Etat "porte un diagnostic sans concessions sur la situation très particulière et que j'estime grave que nous connaissons depuis quelques semaines", ajoute Gilles Le Gendre.

"La majorité n'a pas le droit au déni"

Selon Gilles le Gendre, la majorité n'a "pas le droit au déni". Bien qu'il souhaite que les manifestations et les violences cessent, le député pense qu'il s'agirait "d'une erreur de dire que la crise est passée et qu'elle est derrière nous pour reprendre les choses comme si de rien n'était".

"Il est de notre responsabilité, et pas simplement celle du président, mais de l'ensemble des forces politiques d'éviter que cette crise politique et sociale ne devienne une crise de régime", poursuit-il. 

 

 

Tout en se déclarant "solidaire" de la majorité, le député analyse ce moment comme "un symptôme d'une crise démocratique qui mine notre pays depuis des années. La réforme des retraites, et la crise à laquelle elle donne lieu, n'est qu'une expression de plus dans une longue séquence".

Il estime que la crise démocratique s'explique, notamment, "par des institutions qui ne sont plus adaptées à l'époque" et que la majorité n'est pas parvenue "à la juguler". "Le président doit être l'arbitre de la nation", a-t-il également ajouté.