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Jacques Serais
L'avis du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, attendu vendredi en fin de journée, va certainement rythmer la vie politique des prochains mois, ainsi que la suite du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le texte sera-t-il conforme à la Constitution ? Et mettra-t-il fin à la contestation ?

Plus que trois jours avant la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Censure partielle ou totale ? La décision des Sages, tant attendue, pourrait dessiner la suite du quinquennat d’Emmanuel Macron. Toutefois, ce verdict pourrait ne pas fermer totalement le chapitre de la contestation sociale car le Conseil constitutionnel doit aussi se prononcer sur un projet de la gauche qui pourrait contrecarrer le plan de l’exécutif. 

Les Sages pourraient donner leur feu vert à la procédure de RIP

Même si les Sages valident le report de l’âge légal à 64 ans, il n’est pas impossible qu’ils donnent en parallèle leur feu vert à la procédure de référendum d’initiative partagée demandée par la gauche, le RIP. Un "en même temps" qui pourrait s’avérer périlleux pour l’exécutif car la bataille de la réforme des retraites serait alors loin de toucher à sa fin. Les oppositions auraient un argument pour demander à Emmanuel Macron de retarder l’application de la réforme.

Une procédure qui n'arrangerait pas les affaires d'Emmanuel Macron

Certes s’il venait à recevoir l’approbation du Conseil constitutionnel, le chef de l’Etat aurait tout le luxe de promulguer sa mesure d’ici à la fin du mois. Mais un cas de figure donne des sueurs froides à certains conseillers, celui où la consultation nationale pour le référendum atteindrait rapidement les 4,8 millions de signatures citoyennes nécessaires, l’équivalent de 10% du corps électoral.

Juridiquement, cela ne changerait rien au calendrier de la réforme prévu par l’exécutif mais politiquement la mise en application du report de l’âge légal de départ pourrait être perçue comme un nouveau passage en force, ce qui serait loin de résoudre la crise politique.