Emmanuel Macron s’est rendu dès vendredi soir devant le collège du Bois d’Aulne. 1:19
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Hadrien Bect édité par Léa Leostic , modifié à
Après la sidération et l’émotion suscitées par l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty vendredi, voici venu le temps des hommages. Un hommage national va être organisé mercredi et un conseil de défense restreint doit se tenir à l’Elysée dimanche.

Deux jours après l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty vendredi dans les Yvelines, les hommages s’organisent. Un rassemblement a lieu dimanche après-midi à Paris et Emmanuel Macron présidera en fin de journée un conseil de défense restreint à l’Elysée. Entre émotion et réponse concrète, Emmanuel Macron adopte une réponse à deux niveaux.

Répondre à la puissance symbolique de l’assassinat d’un professeur

Le premier enjeu pour le Président de la République qui croit en la place de l’école dans l’émancipation des Français : répondre à la puissance symbolique de l’assassinat d’un professeur. C’est le sens de l’hommage national qu’il a voulu et qui se déroulera mercredi. C’est pour cela qu’il a appelé samedi la famille de Samuel Paty et c’est aussi pour cela encore qu’il s’est rendu très vite vendredi soir devant le collège du Bois d’Aulne.

Tenter une forme d'unité nationale

Cette façon de tenter une forme d’unité nationale pourrait bien vite être brisée par des accusations d’angélisme. Alors, le chef de l’Etat ne veut pas que des mots et de l’émotion, mais aussi du concret de la fermeté. C’est le sens du conseil de défense qui se tiendra dimanche après-midi. Au menu : plus de protection pour les écoles, la lutte contre les discours radicaux sur les réseaux sociaux et celle contre le terrorisme. Les milieux salafistes sont dans le collimateur de l’exécutif. C’est aussi comme cela que doit se comprendre le "ils ne passeront pas" voulu par Emmanuel Macron.