Il n'est pas encore voté, mais la question de son remboursement se pose déjà. Débattu à l'Assemblée nationale, le plan de relance soulève plusieurs questions, notamment celle de son remboursement. Une interrogation d'autant plus importante que la dette publique dépasse déjà les 117% du PIB alors que le coronavirus frappe une nouvelle fois le pays, obligeant de nouvelles restrictions et de nouvelles aides. Un mal nécessaire pointe ce vendredi dans Europe Soir Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget et "pilote du plan de relance" à l'Assemblée nationale.
"C'était ça ou ne pas payer les salaires des Français"
"C'était ça ou ne pas payer les salaires des Français, ça ou ne pas mettre en place le dispositif de chômage partiel de longue durée", estime-t-il. Et de prévenir : "Mais il serait faux de dire aux Français qu'une telle dette se rembourse en deux ans. Nous mettrons au moins 15 ans à revenir sous les 100% de dette publique."
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La croissance pour rembourser le plan de relance
Malgré la situation, Emmanuel Macron l'a assuré à plusieurs reprises, il ne touchera pas aux impôts des Français pour résorber cette dette. L'argent nécessaire au remboursement viendra donc "de la croissance", affirme celui qui est également député LREM du Val-de-Marne. "Nous avons des prélèvements obligatoires qui, en assiette, c'est-à-dire en nombre d'entreprises, ont augmenté tout en ayant des taux plus bas. Concrètement vous avez davantage de contributeurs et donc plus de recettes."