Les départs se multiplient au sein des Républicains. 1:09
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Affaiblis par leur échec aux européennes, puis par le départ de Valérie Pécresse, les Républicains doivent également faire face à une intense opération séduction de la part de la majorité et du gouvernement, qui comptent bien attirer les élus de droite Macron-compatibles. 

L'opération séduction d'Emmanuel Macron et de la majorité envers les élus de droite va-t-elle porter ses fruits et fragiliser encore plus un parti LR affaibli par sa déroute aux élections européennes ? Dans le Journal du dimanche, soixante-douze maires et élus locaux de droite et du centre ont en tout cas exprimé leur soutien au président de la République. De quoi faire grandir l'inquiétude dans les rangs du parti. 

Pour beaucoup à droite, cette tribune sonne comme un avertissement. "C’est un signal négatif, on a un parti recroquevillé", explique froidement un député LR. Et à neuf mois des municipales, ils sont nombreux, rue de Vaugirard, à anticiper de nouveaux départs. "Beaucoup de maires vont rejeter les étiquettes, surtout la nôtre", confie un cadre du parti, très inquiet, avant de trancher : "Notre présence dans les territoires, c’était pourtant tout ce qui nous restait".  

"Le vrai coup de tonnerre, c'est le départ de Pécresse"

Le moral n’est pas bon au siège des Républicains. Un conseiller soupire : "Ce coup de com' des maires tombe mal, mais le vrai coup de tonnerre, c’est le départ de Pécresse. Ça peut être un coup fatal pour le parti". Ligne politique, incarnation : "Il faut tout reprendre", laisse entendre un membre de l’équipe dirigeante du parti, avant de conclure, lucide : "La présidentielle est de toute façon déjà perdue".