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Municipales à Paris : en accordant son soutien à Pierre-Yves Bournazel plutôt qu'à Rachida Dati, Renaissance prend le risque d'une division en interne

Alexandre Chauveau (Service politique) - Mis à jour le . 1 min
Rachida Dati n'a pas eu le soutien du parti Renaissance, qui est allé à Pierre-Yves Bournazel.
Rachida Dati n'a pas eu le soutien du parti Renaissance, qui est allé à Pierre-Yves Bournazel. AFP / © Thomas SAMSON / AFP // Tom Nicholson / ANADOLU / Anadolu via AFP

La macronie se déchire sur les municipales à Paris. Ce mardi, le parti Renaissance a annoncé officiellement son soutien à Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons et proche d’Édouard Philippe, et non pas à Rachida Dati, pourtant ministre d’Emmanuel Macron. Une décision prise par le parti de Gabriel Attal, mais qui est loin de faire l’unanimité en interne.

La division règne au sein de la majorité présidentielle. Sylvain Maillard, Benjamin Haddad ou Aurore Bergé, des élus macronistes parisiens ou franciliens se sont opposés frontalement à Gabriel Attal, qualifiant le choix de soutenir Pierre-Yves Bournazel pour la mairie de Paris, au lieu de Rachida Dati, d'"incompréhensible".

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Les élus estiment que cette démarche pourrait précipiter la défaite du centre-droit, là où la candidature de la ministre de la Culture était censée rassembler Renaissance et Les Républicains.

Des signaux de rupture entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron

Mais au-delà du risque de divisions des voix, le soutien à un candidat proche d’Édouard Philippe ne passe pas. "Comment expliquer l’on va soutenir un candidat appelant à la démission du chef de l’État ?", s'interroge ainsi Benjamin Haddad en référence à la sortie récente du maire du Havre.

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En attendant, Rachida Dati fait comme si de rien n’était, et met en scène sur les réseaux sociaux une réunion en visioconférence avec les militants macronistes parisiens. "Merci à tous pour votre engagement", a-t-elle même posté sur son compte X, avec un brin de malice.

Une pique adressée à Gabriel Attal, qui est à l’initiative de ce soutien controversé. Le président de Renaissance ne cache plus ses désaccords avec le chef de l’Etat, et aurait noué dans le même temps des accords avec Horizons pour les municipales, à Annecy, Lille, Bordeaux ou Dijon.