«Nous sommes à la mi-temps de ce quinquennat» : Gilles Le Gendre appelle Macron à rapidement dessiner un cap

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Yanis Darras , modifié à
Le député Renaissance Gilles Le Gendre était l'invité d'Europe 1 ce mardi matin. Au micro d'Alexandre Le Mer, l'élu parisien est revenu sur le futur remaniement qu'Emmanuel Macron prépare. Si la Première ministre Elisabeth Borne restera en poste, le reste du gouvernement attend encore d'être fixé sur son sort. Pour Gilles le Gendre, la priorité est surtout d'insuffler un nouveau souffle au quinquennat.

Les rumeurs se multipliaient dans la presse. Finalement, Emmanuel Macron a annoncé qu'Elisabeth Borne resterait Première ministre. Le chef de l'État envisage de changer certains membres du gouvernement, pour redonner un nouveau coup de souffle au quinquennat. 

"C'était le meilleur choix. Madame la Première ministre a démontré ses compétences, sa résilience, sa loyauté envers le président de la République. Donc c'est un bon choix", confie Gilles Le Gendre au micro d'Europe 1. "Mais point essentielle, c'est : qu'est-ce que le président de la République veut faire de son quinquennat", poursuit-il. 

La campagne de 2027 en ligne de mire

Car "nous sommes à la mi-temps de ce quinquennat" assure l'élu parisien. "Il a déjà un peu plus d'un an derrière lui. Il ne reste qu'un peu plus d'un an devant nous pour impulser des vraies transformations. Après les Jeux olympiques, à la fin de l'année 2024, nous passerons dans une toute autre séquence marquée par les prémices de la campagne présidentielle. Et à ce moment-là, il sera très dur d'impulser des vraies transformations."

"Il importe que le président nous dise comment il veut réussir ce quinquennat et comment il veut éviter que ce soit des forces extrêmes, radicales, populistes qui imposent leur loi en 2027", souligne Gilles Le Gendre, qui conclut : "Nous venons de vivre un an de crise. Moi, je n'ai pas été élu député, je n'ai pas soutenu Emmanuel Macron pour être celui de la majorité qui gère bien les crises. Oui, le président de la République a bien géré les crises, mais maintenant, il faut s'attaquer à leurs origines", s'alarme le député, appelant désormais à donner plus de liberté au Parlement et à mieux travailler sur les questions de pouvoir d'achat, mais aussi de transition écologique.