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Jean-Rémi Baudot, édité par , modifié à
Edouard Philippe annoncera "en milieu de semaine prochaine l'architecture générale de la réforme" des retraites, a annoncé jeudi l'Elysée. "Le chef de l'Etat est calme et déterminé à mener cette réforme", ont précisé les services d'Emmanuel Macron. Pourtant, la grève est suivie avec la plus grande attention...

Emmanuel Macron se dit "calme et déterminé" face au mouvement de contestation de la réforme des retraites dont "l'architecture générale" sera annoncée en milieu de semaine prochaine par le Premier ministre, a indiqué l'Elysée mercredi. "Le chef de l'Etat est calme et déterminé à mener cette réforme, dans l'écoute et la consultation", "il est attentif au respect de l'ordre public et aux désagréments subis par les Français", selon la présidence. On l'aura compris, à l’Elysée, pas question d’avoir l’air de subir cette journée de mobilisation sociale.

 

Les éléments de langage sont convenus : Emmanuel Macron explique à son entourage qu'il ne va pas varier et dit vouloir maintenir son engagement présidentiel. "Il faut bâtir l’État providence du 21e siècle", martèle un conseiller. Reste que tout le monde à l'Élysée suit la situation au plus près. Les différentes cellules de crise dans les ministères font remonter les blocages dans les transports ou les écoles.

L'Élysée le reconnaît : "Ça n’est pas une journée banale"

"Ça n’est pas une journée banale", reconnait tout de même l’Elysée. Le calendrier reste inchangé pour l’heure : Jean-Paul Delevoye, le Haut commissaire à la réforme des retraites, dévoilera le fruit des concertations avec les syndicats lundi ou mardi prochain. Edouard Philippe présentera l’architecture générale de la réforme en milieu de semaine prochaine. Et Emmanuel Macron n’a pas prévu de s’exprimer sur le sujet.

Mais selon la tournure des événements, on comprend qu’il ne s’interdit pas d’intervenir lui-même dans les négociations. L’Elysée, qui met toujours en avant le dialogue, affirme que tout reste ouvert. C’est le leitmotiv au palais présidentiel. "L’écoute et la concertation, ce sont les deux mamelles de l’ACTE II", conclue, en image, un proche du président.

La réforme tiendra compte des situations spécifiques

Le système universel de retraites que veut mettre en place l'exécutif "prendra en compte les situations spécifiques", a assuré mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Le système "tiendra compte de la dangerosité", notamment pour les policiers, les militaires et le personnel pénitentiaire ainsi que "des carrières longues, de la pénibilité et des incapacités permanentes de travail", a-t-elle ajouté.

"Il reste des marges de négociations" d'ici les annonces que doit faire Edouard Philippe en milieu de semaine, a-t-elle précisé. Interrogée sur l'impact éventuel de la mobilisation de jeudi sur les arbitrages en cours, elle s'est bornée à répondre que "le gouvernement n'a pas fixé un seuil de mobilisation (jugé) important ou pas".